Des participants au Festival national de la musique Diwan ont recommandé la mise en place d'une structure locale pour la collecte et l'écriture de l'ensemble des chants Diwan pour la sauvegarde de cet immense patrimoine populaire très répandu à travers les différentes régions du pays. Cette recommandation a été faite à l'issue des manifestations et activités musicales et académiques du Festival national de la musique Diwan organisées pour la troisième année consécutive à Béchar. Pour ces chercheurs et universitaires invités à animer les conférences-débats sur ce patrimoine populaire musical et chorégraphique, le temps est venu d'entamer des travaux de recherches et collecte des chants du Diwan à travers l'ensemble des régions du pays pour les transcrire dans un recueil afin qu'ils soient sauvegardés à jamais, a souligné le Dr Abderrahmane Meziane de l'université de Béchar. De son côte, Azzeddine Benyakoub, enseignant-chercheur, a estimé que le moment «est propice pour l'intensification des actions de recherches pour l'écriture des textes chantés de la confrérie Diwan qui fait actuellement l'objet d'un intérêt accru de la part des chercheurs étrangers notamment sur le plan musical où la musique Diwan commence à jouir d'une célébrité et d'un ancrage à travers le monde». Plusieurs musiciens présents au même festival représentant les différentes régions du pays, estiment pour leur part que cette expression culturelle et musicale doit faire l'objet d'une prise en charge par les chercheurs, de même qu'ils ont mis l'accent sur l'importance du Festival national de Béchar qui constitue un espace de rayonnement et de connaissance de ce genre de musique. Ce festival, qui a pris de l'ampleur depuis sa première édition organisée au mois de mai 2007, a drainé cette année - selon les organisateurs - plus de 10 000 spectateurs au stade Ennasr qui sont venus découvrir les représentations des 21 troupes de diverses régions du pays.