Plus de 100 enfants font partie des civils tamouls tués ce week-end lors de bombardements dans le nord-est du Sri Lanka, a affirmé, ce lundi, un porte-parole des Nations Unies à Colombo évoquant un «bain de sang». D'après des estimations onusiennes, 6 500 civils ont probablement été tués et 14 000 blessés entre fin janvier et mi-avril, lors de l'offensive «finale» de l'armée contre l'insurrection séparatiste. En quatre mois, près de 200.000 personnes ont fui les combats et ont été parquées dans des camps dans le nord. Les belligérants se rejettent la responsabilité des morts. ONU et ONG s'élèvent depuis plusieurs semaines contre une catastrophe humanitaire dans le nord-est de l'île où des milliers de civils sont pris au piège dans la zone des combats, interdite aux médias. Dans une missive datée, d'aujourd'hui lundi, et adressée au Premier ministre japonais Taro Aso, des associations de défense des droits de l'homme, des ONG et groupes de réflexion ont demandé au premier bailleur de fonds de l'île d'intervenir et «d'assumer ses responsabilités» pour prévenir une catastrophe humanitaire. «Nous estimons que le Japon a un rôle important à jouer pour sauver d'innombrables vies de civils», indique ce courrier.