Résumé de la 30e partie n Nadir s'emporte et reproche à sa mère et aux femmes de ses oncles d'importuner sa femme. Il tance particulièrement Djazia qui l'a traitée de «fille de l'étrangère». Les jours suivants, les choses semblent s'arranger. Zoulikha et ses filles se montrent très gentilles, quant aux autres, elles se montrent discrètes. Djazia et sa fille l'évitent. Les enfants, qui discutent parfois avec Malika, ne lui parlent plus. On ne l'importune plus, mais cette mise à l'écart lui est également pénible. Nadir a engagé des peintres et des maçons pour retaper le dernier étage. Il a voulu installer un escalier extérieur, pour avoir une entrée individuelle, mais Malika a refusé. — Non, tu ne te sépareras pas de tes frères et sœurs ! Quelques jours après, elle reçoit un coup de fil de sa mère. Yamina a tout de suite flairé que quelque chose allait mal. — On te fait des misères ? — Non, non… — Je t'ai vue en rêve, l'autre jour, tu ne semblais pas heureuse ! — Je t'assure que ça va… disons ça va mieux ! Yamina s'écrie. — Tu vois, il s'est passé quelque chose. Dis-moi tout, sinon j'envoie ton père te chercher ! — Voyons maman, il ne faut pas exagérer. — Raconte-moi tout. Elle lui raconte. — Je savais qu'on allait te faire des misères ! Je ne voulais pas que tu t'éloignes de nous ! — J'aime Nadir ! — Vous auriez pu rester en France ! — Il ne voulait pas… — Et toi, tu l'as suivi aveuglément ! — Je te dis que je l'aime et que si c'était à refaire, je le referais ! Yamina soupire. — En tout cas, nous ne resterons pas longtemps éloignés de toi ! Malika s'écrie. — Papa va construire sa maison ? — Non, non, je l'ai fait renoncer ! Malika est déçue. — S'il ne construit pas de maison, vous ne rentrerez pas au pays ! — Si, nous allons rentrer ! — Comment cela ? — Eh bien, ton père ne construira pas de maison, dans son village, mais nous allons en acheter une ! — Au village ? — Non, en ville… Dans la capitale ! Mais c'est formidable ! — Ainsi, nous serons toujours près de toi ! Malika est émue. — Et toi, maman, tu consens à rentrer ? — Oui… pour toi, bien sûr ! (à suivre...)