Dès son premier match de Premier League avec l'Everton FC, à l'âge de 16 ans, il est apparu que ce joueur était une force de la nature. Son talent est indéniable, son enthousiasme toujours intact, et il a su, cette saison plus que toute autre, occuper un rôle plus obscur pour le bien de son équipe. L'exemple le plus frappant demeure la demi-finale aller de face à Arsenal, au cours de laquelle on a vu l'international anglais venir prêter main forte à Patrice Evra pour contenir le remuant Theo Walcott. ll s'est également beaucoup replié lors du match retour mais a aussi participé au troisième but mancunien, inscrit en contre par Cristiano Ronaldo. Sir Alex Ferguson reconnaît qu'il «sacrifie» Rooney mais que les qualités physiques de ce dernier lui permettent de faire toujours plus que ce qu'il lui demande. «La plupart des joueurs sont incapables de faire ce que réussit Wayne, mais son endurance et son courage lui permettent de remplir son rôle défensif et, en plus, de se montrer menaçant devant», explique Sir Alex. Si de nombreux observateurs estiment que Rooney serait plus efficace en position d'attaquant de soutien, le technicien écossais préfère s'appuyer sur l'exemple de Thierry Henry, l'attaquant du FC Barcelone, pour montrer qu'évoluer sur l'aile n'empêche pas de marquer. «Quand Henry ou Wayne évoluent dans l'axe, ils doivent parfois s'écarter pour créer des espaces. Là, ils repiquent depuis l'aile vers l'axe, c'est plus dangereux pour les défenses adverses.»