Position n Le peuple sahraoui «a le droit à l'autodétermination, à travers l'organisation d'un référendum afin de choisir démocratiquement et librement son destin», selon un membre du Congrès américain. «Il faut un référendum pour permettre au peuple sahraoui d'exercer démocratiquement et librement son droit à l'autodétermination, c'est son droit», a affirmé, hier, à Madrid, Donald Payne, qui est également président de la commission Afrique du Congrès américain. Le responsable américain a dénoncé le fait que «depuis plus de 30 ans, les Sahraouis sont considérés comme des citoyens de seconde catégorie, alors que tout le monde sait parfaitement qu'il s'agit d'un problème de décolonisation». Dans ce sens, il a indiqué que le peuple sahraoui «a le droit de choisir entre l'intégration au Maroc, l'autonomie ou l'indépendance», en rappelant que le droit à l'autodétermination est contenu dans la Charte des Nations unies. Pour résumer sa position à l'égard de la question sahraouie, Payne a rappelé le contenu de la lettre adressée le 24 avril dernier au Président américain, Barack Obama, par des membres du Congrès, dans laquelle ils ont exprimé leur «soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui», ainsi que leurs «vives préoccupations» devant les violations des droits de l'homme au Sahara occidental occupé. Dans sa missive, le congressman américain a souligné également l'urgence d'étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme car, a-t-il observé, «c'est la seule mission de l'ONU qui ne surveille pas ces droits». M. Payne a indiqué, en outre, que ses pairs au Congrès ont rappelé au Président Obama l'avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) affirmant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que l'ensemble des résolutions de l'ONU en faveur de ce droit. Dans ce cadre, il a souligné que «le droit à l'autodétermination a été un principe sur lequel nous avons établi notre nation, et que toute tentative de s'en éloigner ne servirait ni la paix ni la stabilité dans la région du Maghreb». Concernant la position de la nouvelle Administration américaine sur le conflit sahraoui, il a indiqué que cette dernière «est récente et qu'il faudra donner du temps au Président Obama», précisant que c'est une «personne qui écoute beaucoup et qui est très sensible aux questions des droits de l'homme». Toutefois, il a assuré que le groupe américain de soutien au peuple sahraoui «continuera à promouvoir la cause sahraouie et à exercer des pressions sur notre gouvernement pour appuyer le droit des Sahraouis à l'autodétermination, conformément à la légalité internationale».