L'Algérie s'est mise à contribution, dans la lutte antiacridienne en Afrique occidentale, mettant à la disposition du Niger 50 000 litres de pesticide, selon un communiqué émanant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et transmis à notre rédaction. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre du plan d'action régionale, un programme étalé sur deux mois (septembre-novembre 2012) pour la lutte antiacridienne et qui a été élaboré lors d'une réunion regroupant des experts de pays de la région de l'Afrique occidentale en collaboration avec la Banque mondiale. Cette rencontre a été organisée par la Commission de lutte contre le criquet pèlerin en région occidentale (Clcpro). Elle s'est tenue du 3 au 5 septembre à Nouakchott (Mauritanie). L'Algérie compte par ailleurs envoyer des équipes de surveillance et de lutte «si la situation acridienne l'exige», est-il mentionné dans le communiqué en question. Notre pays a déjà pris «les dispositions utiles au niveau national pour faire face à la situation acridienne qui pourrait prévaloir en automne 2012 et même au printemps 2013», y est-il ajouté. Une dizaine de pays ont pris part à la réunion de Nouakchott : l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Libye, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Sénégal et le Mali. Ce rendez-vous a traité de l'évaluation de la situation acridienne actuelle, des actions entreprises et de l'élaboration d'un plan d'action régionale. Il s'agit en fait d'un programme qui s'insère dans la stratégie de lutte préventive mise en œuvre au niveau de la région occidentale. Il se donne pour objectif de «renforcer» la solidarité et la coopération régionale, souligne le document du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Il vise également à «réadapter» les dispositifs actuels de prospection et de lutte des quatre pays de la région du front (Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à l'évolution probable de la situation acridienne au cours des trois derniers mois. Le PAR sus-évoqué a aussi défini les besoins omplémentaires ainsi que les voies et moyens pour les couvrir, particulièrement à travers les apports des pays membres de la Clcpro et ceux des partenaires techniques et financiers dans le cadre de l'appel de fonds lancé en juin dernier par la FAO. Les experts ayant participé à la réunion de Nouakchott ont invité les pays membres de la Clcpro à «la plus grande vigilance» face à la menace actuelle et ont recommandé aux pays limitrophes du Mali d'intensifier leurs prospections dans les zones frontalières avec ce pays.