Amine Echikr Depuis Tébessa, le Premier ministre a multiplié les messages politiques. Il expliquera ses visites sur le terrain par le souci de constater de visu les avancées que connaît la réalisation du programme du président Bouteflika. «Nous allons présenter le bilan dans quelque temps», a-t-il ajouté. «Mais tout le monde peut voir et constater tout ce qui a été réalisé», a-t-il affirmé. Le souci du gouvernement est la cohésion de la société entre ses différentes classes, la cohésion entre les régions et les wilayas. Il affirmera par ailleurs que le gouvernement œuvrera à doter l'Algérie d'une industrie et d'une agriculture performantes. «C'est à cela que s'attèlera la prochaine tripartite», dira Abdelmalek Sellal. «La tripartite sera déterminante car nous ferons en sorte que plus personne ne fasse de différences entre le secteur public et le privé. Pour nous, l'essentiel réside dans la réussite des investissements, la création de richesses et de l'emploi», ajoutera-t-il. «Nous accomplissons notre tâche non dans un objectif électoraliste mais pour le développement du pays et au service des citoyens», a-t-il déclaré en soulignant que «le gouvernement sait ce qui se dit dans les cafés du pays». «Heureusement que l'Algérie a un président comme Abdelaziz Bouteflika. Un homme qui a une vision et qui sait où il doit mener le pays», a-t-il ajouté. Sur un autre thème, le Premier ministre a déclaré que «le gouvernement souhaite le retour à la normale dans le pays voisin (Tunisie ; Ndlr). La politique étrangère du pays est basée sur le principe de non ingérence. Nous tentons d'aider au retour à une situation normale chez nos voisins sans volonté d'interférer dans leurs affaires». Il reviendra sur la situation particulière de la région et de la contrebande. Il affirmera que «les jeunes qui se livrent à cette activité se trompent de voie. L'avenir est dans l'agriculture et dans l'industrie. L'Etat aidera tous ceux qui voudront y investir». Il informera les présents que Lakshmi Mittal sera à Alger, samedi prochain, pour signer le nouveau pacte des actionnaires et qu'un investissement pour le développement d'une industrie de transformation de phosphates est en cours avec les Qataris. Sur ce dernier point, il ajoutera «nous avons toujours besoin d'associés pour pouvoir lancer un maximum de projets. Toujours dans le cadre de la règle 51-49%, mais si les Qataris ne veulent pas nous suivre, nous réaliserons cette usine quand même». Plus tôt dans la journée et face à des étudiants, le Premier ministre a affirmé que l'investissement dans la ressource humaine était le plus rentable pour l'économie algérienne. Il rappellera que le taux de chômage parmi les promus de l'université était proche de 25 à 26% et que la prochaine tripartite aura à étudier le sujet. «L'Algérie, qui recèle un important potentiel humain et financier, ne saurait compter indéfiniment sur les seuls revenus des hydrocarbures», a-t-il insisté. Il rappellera que le président de la République avait mis l'accent, lors du dernier Conseil des ministres, sur l'importance du développement industriel pour la relance de l'économie nationale, notamment à travers la réhabilitation par l'Algérie de sa base industrielle. «La politique judicieuse du président de la République et de l'Etat, en général, a contribué à la réalisation de la sécurité dont l'Algérie jouit aujourd'hui. Cela permet à l'Algérie de s'acheminer vers la consolidation de son économie à travers la promotion de son industrie.» Au sujet de la réalisation de logements et de nouvelles villes, le Premier ministre a décidé de confier à l'administration centrale la vérification et l'élaboration de tous les plans d'occupation des sols. Il demandera également aux décideurs locaux d'entamer des débats avec les citoyens, les associations et les élus avant de lancer des aménagements. «Demandez-leur ce qu'ils désirent et ne faites surtout pas comme bon vous semble. Vous devez respecter les citoyens, nous sommes tous au service des citoyens», a-t-il déclaré. A. E.