Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, a indiqué jeudi à Oran, à l'occasion de l'installation du nouveau wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, que de nombreux documents administratifs exigés du citoyen «ne sont pas nécessaires». Il a relevé que «près de 50 % des documents exigés du citoyen pour constituer les différents dossiers administratifs ne sont pas nécessaires». Une déclaration qui devrait est synonyme de soulagement pour le citoyen, pour qui l'accumulation des documents exigés pour un simple dossier, tel pour le permis de conduire ou la carte identité, constitue un véritable casse tête. «Cette pléthore de documents ne figure dans aucun texte législatif, instruction ou arrêté», a-t-il souligné, ajoutant que «l'exigence de ces pièces administratives n'est que le fait d'individus». Le ministre a assuré que les documents inutiles disparaîtront prochainement et ne seront plus exigés, et que des textes de lois sont en cours d'élaboration afin d'alléger le nombre de documents. Ce processus entre dans le cadre de la lutte contre toutes formes de bureaucratie et corruption, qui constituent une «gangrène» que les autorités affirment clairement vouloir éradiquer. M. Belaïz s'est exprimé aussi au sujet de quelques documents administratifs, déclarant ainsi que «l'établissement d'un passeport est un droit constitutionnel garanti à tous les Algériens y compris ceux qui ont commis des délits mineurs». En ce qui concerne le casier judicaire, le ministre a indiqué que le document en question ne doit pas être exigé lors de l'inscription à l'université. Afin de rapprocher l'administration du citoyen, M. Belaïz a exprimé son engagement à établir les dispositifs nécessaires afin que le citoyen algérien ait une meilleure qualité de service public, notamment pour ce qui est de l'établissement rapide de certains documents. Dans ce contexte, des mesures d'urgence sont prises pour que l'administration soit à l'écoute et au service du citoyen et qu'elle œuvre pour promouvoir des canaux de communication et répondre aux besoins des administrés. Il a, par ailleurs, souligné que les autorités locales, au niveau des APC ou des daïras, doivent consacrer des jours de réception afin de répondre aux doléances et préoccupations des citoyens. Elles doivent aussi disposer d'un registre sur lequel doivent être notés les jours de réception du citoyen, la nature du problème posé et la réponse donnée par l'administration, le tout paraphé par le responsable concerné. Ces registres seront consultés lors des visites des représentants de l'inspection générale du ministère afin de garantir le bon déroulement de ce processus et s'assurer que les nouveaux dispositifs mis en place sont respectés. En effet, le ministre a affirmé que des inspecteurs se rendront au niveau de toutes les wilayas pour suivre de près la gestion de ces derniers et la mise en œuvre des mesures en vigueur. D'autre part, des instructions ont été données aux walis pour assurer la quiétude et la sécurité aux citoyens, assainir leur environnement afin qu'ils puissent avoir un cadre de vie sain et propre. En ce qui concerne le développement local et l'emploi, M. Belaïz a affirmé que les comités chargés du soutien à l'investissement au niveau des wilayas doivent être redynamisés et que «les lenteurs» dans l'octroi des agréments doivent être éliminées. Dans le même sens, le ministre a incité les responsables des collectivités locales à soutenir les initiatives créatrices d'emplois, tout en assurant les cadres locaux que «toutes les garanties sont données pour les mettre à l'abri des pressions, à condition d'être intègres dans l'accomplissement de leurs missions». A. K.