Amine Echikr C'est un Premier ministre visiblement déterminé à défendre le bilan du président Bouteflika qui s'est présenté devant la société civile Khencheli. Toute sa déclaration liminaire était basée sur le bilan des différentes mandatures accomplies par le président Bouteflika. La première des paraboles effectuée par Abdelmalek Sellal était en liaison avec la signification du mot Khenchela qu'il expliquera par «paix». A partir de ce moment, le Premier ministre n'a cessé de rappeler que le président Bouteflika «a réussi à réinstaurer la paix sur tout le territoire national». Cette paix retrouvée a permis de connaître la stabilité. «Rien ne peut se faire sans stabilité. Vous m'entendez, à chacun de mes déplacements dans les wilayas, parler de stabilité. Cette dernière est le moteur de tout. Elle permet le développement. Elle permet d'améliorer la condition de vie des citoyens. C'est pour cela que j'insiste sur le maintien de la stabilité», a-t-il dit en substance. Il citera, pour argumenter, les différentes réalisations réalisées depuis 1999. Il rappellera les différentes avancées accomplies, notamment la progression importante dans le classement du développement humain, la baisse très importante du taux de chômage et le fait que l'Algérie n'a pas de dette extérieure. «Tout cela est dû à la vision et au programme de celui qui a les qualités d'un véritable commandant en chef», affirmera-t-il en référence aux «qualités» du président Bouteflika. Il expliquera aux Khenchelis que «le Président se porte de mieux en mieux quand il sait que Khenchela se porte mieux». C'est le moment que choisit un des présents pour appeler le Président à briguer un 4e mandat. Abdelmalek Sellal rétorquera que «l'appel sera entendu». Cet intermède permettra au Premier ministre de renchérir sur les qualités que le futur président devra avoir. «Il y en a qui viennent, qui font du vent et qui repartent. Nous, nous sommes-là pour travailler et servir notre peuple. Le proverbe algérien dit qu'il ne restera dans l'oued que ses pierres. Et bien ! Nous sommes ces pierres», a-t-il expliqué à une salle acquise. Il rappellera à l'assistance qu'il ne cherche pas à faire de la politique mais qu'il parle avec son cœur. Il rappellera également aux présents qu'il a été par deux fois le directeur de la campagne électorale du président Bouteflika. Par ailleurs, le Premier ministre affirmera que le Président a donné des instructions fermes pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens et de leur accueil au niveau de tous les guichets. «Nous savons que la bureaucratie est forte. Nous savons que la corruption existe. Nous, le gouvernement, travaillons à éliminer ces fléaux», a-t-il dit en insistant sur le fait qu'il s'agit d'une instruction ferme du Président. Durant la matinée, le Premier ministre a eu à inspecter différentes réalisations dont une nouvelle faculté des sciences et technologies. Au niveau de ce dernier établissement, les étudiants avaient, dans une totale discrétion, préparé un accueil particulier à la délégation ministérielle. C'est en entonnant «nous voulons des masters» que le Premier ministre fut accueilli par une centaine d'étudiants. L'ambiance bon enfant a vite débordé les agents en charge de la sécurité de la faculté. Le Premier ministre, sensible à cette revendication qu'il juge légitime, a instruit les responsables pour augmenter le nombre de places en master. «C'est comme cela que nous concevons le dialogue responsable. A des demandes légitimes, nous répondons favorablement et suivant nos moyens», a-t-il conclu. A. E.