Les espaces commerciaux non exploités et les locaux fermés, ont été le thème d'une conférence de presse organisée, hier, par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) en son siège à Belouizdad. D'emblée les conférenciers, à savoir M. Terouche Ibrahim, président du bureau de permanence et de coordination de l'Ugcaa, M. Boulenouar Hadj Tahar, porte-parole de l'Ugcaa, et M. Melzi Saïd, premier vice-président de la Caci (Chambre algérienne du commerce et de l'industrie), également membre de l'Ugcaa, ont dressé un bilan peu reluisant de cette situation. Ils estiment à 30 000 le nombre des locaux fermés, publics et privés, au niveau national notamment dans les grandes villes, dont 1 200 à Alger. Ce qui n'est pas dans l'intérêt de l'économie nationale, explique M. Boulenouar, qui appelle les autorités concernées à rouvrir ces espaces qui contribueront ainsi à la création de postes d'emplois. De plus, dira M. Boulenouar, cette démarche contribuera à la lutte contre le marché informel qui gangrène l'économie nationale et qui existe encore malgré les efforts consentis pour son éradication. Des exemples concrets de cette situation ont été avancés, à commencer par les 100 locaux fermés au niveau du sanctuaire des Martyrs (Maqam Echahid), les 112 locaux au marché de gros pour l'alimentation générale à El Harrach, en passant par le marché de gros de la commune de Kharouba à Boumerdès, où 549 locaux commerciaux restent encore fermés, et le marché de gros de fruits et légumes à El Tarf, réalisé depuis 10 ans avec toutes les commodités nécessaires et qui n'a jamais servi. L'Ugcaa appelle les autorités publiques, à travers le territoire national, à se pencher sérieusement sur cette problématique et à suivre l'exemple du wali d'Alger pour ses initiatives, notamment de l'embellissement de la capitale. Cette même organisation en appelle aussi au civisme des propriétaires de ces locaux pour les rouvrir, les louer ou les vendre après, bien sûr, la régularisation de leur situation juridique et administrative, car beaucoup de locaux restent fermés pour ces raisons, surtout lorsqu'il s'agit d'un local qui pose un problème d'héritage. Un autre problème va en travers de l'ouverture de ces espaces, à savoir la bureaucratie, explique M. Boulenouar, d'où son appel aux autorités concernées pour traiter ce dossier et mettre ces locaux, notamment les anciennes galeries ou les hangards relevant des APC ou des wilayas, à la disposition des commerçants. D'autant que certains locaux fermés sont utilisés parfois pour le stockage ou la fabrication de produits contrefaits etc. Pour sa part, M. Melzi Saïd, premier vice- président de la Caci (Chambre algérienne du commerce et de l'industrie), également membre de l'Ugcaa, a insisté sur l'importance de faire une étude de faisabilité avant de réaliser un marché surtout de proximité et ne pas construire dans la précipitation. Il joint sa voix à celle du porte-parole de l'Ugcaa pour soutenir la démarche du nouveau wali d'Alger pour le nettoyage de la capitale qui est la vitrine de la Méditerranée. B. A.