La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a été reconduite à la tête de son parti pour un septième mandat. Unique candidate à ce poste, Mme Hanoune, qui fait office d'une des plus anciennes dirigeantes de parti -en activité depuis 1990-, a été plébiscitée par le comité central du parti, dont les membres avaient été élus auparavant pour un mandat national à l'issue des travaux du septième congrès ordinaire du parti, tenu le week-end dernier à Zeralda (Alger). Le comité central du PT, a été élargi de 61 à 106 membres, dont 70% de nouveaux n'ayant jamais assumé de responsabilités au sein du parti signale-t-on. Si la position du parti à l'égard de la prochaine échéance présidentielle de 2014 a été ajournée à l'après élection de la nouvelle direction du parti, les résolutions votées par les congressistes à cette occasion, ont clairement opté pour «la liberté de candidature», estimant que «la compétition électorale doit se dérouler autour de programmes et d'idées, loin de la diffamation». Lors du congrès du parti, tenu sous le thème «Congrès résistantiel et facteur d'ordre», en présence des représentants de plusieurs partis politiques et de la société civile, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a déclaré que «dans quatre mois auront lieu les présidentielles dans un contexte de guerre régionale, de chaos encerclant notre pays sur 6 000 km de frontières. Le congrès devra affirmer le rejet de toute ingérence et que les élections doivent être exclusivement algériennes», ajoutant que «c'est au peuple algérien, et à lui seul, qu'il revient de choisir librement entre les programmes». A cet égard, elle a proposé plusieurs conditions, dont la «liberté de candidature» afin de garantir un scrutin «libre», «irréprochable» et «incontestable» qui «restitue la confiance au peuple dans l'acte de voter et éloigne les prétextes au chantage étranger». «Le congrès précisera les mesures et décisions politiques pour que la présidentielle amorce le renouveau politique, dans un processus constituant associant le peuple dans un débat libre, pour une réforme constitutionnelle qui renforce les acquis inscrits dans l'actuelle Constitution», a ajouté Mme Hanoune. Aussi, selon elle, la réforme de la Constitution «n'aura de sens que si elle entraîne la convocation d'élections libres et démocratiques anticipées à une véritable Assemblée populaire nationale qui aura la légitimité et l'aptitude nécessaires pour réviser, voire annuler les lois contraires à l'esprit et la lettre de la Constitution et des idéaux de la révolution algérienne». Louisa Hanoune a , dans sa rhétorique qui s'apparente, à un bilan d'activité du parti, exprimé sa fierté d'être le seul parti à avoir contribué à l'inscription de plus de 100 mesures socio-économiques dans les lois de Finances 2009 et 2010, avant de souligner la volonté du PT à poursuivre la lutte pour la renationalisation des EPE, la réouverture de celles qui sont fermées, afin de réunir les conditions pour une vraie relance industrielle. A. R.