Alors qu'ils devaient être en salle d'examen pour un concours de passage au poste de superviseur, les adjoints de l'éducation à travers le pays ont décidé simplement de le boycotter. «Nous avons appelé à boycotter cet examen que nous qualifions d'examen de la honte pour la simple raison que cette manière de faire nous lèse dans notre droit à une promotion méritée. C'est une grande injustice, une de plus, envers notre corporation», indique Ouaddah Mohamed, membre du bureau national des adjoints de l'éducation et représentant de la wilaya de Béjaïa. La coordination est affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte). Notre interlocuteur revient sur le nombre réduit de postes budgétaires ouverts cette année, comme c'est le cas d'ailleurs, pour celles précédentes. «C'est un nombre microscopique. Par exemple, pour la wilaya de Béjaïa, ils nous en ont promis 100 postes et ils en ont dégagé seulement 14. C'est un mépris total envers tout un corps, le nôtre». La Coordination syndicale est d'autant plus indignée que d'autres corps ont eu droit à un gel de cette procédure (l'organisation d'un concours pour le passage à un poste supérieur) mais cette décision ministérielle ne concerne pas les adjoints de l'éducation. «Pour d'autres corps, le ministère de l'Education a décidé de geler l'examen, permettant ainsi aux personnels concernés de passer automatiquement au poste supérieur. Ce n'est pas le cas pour nous», précise le représentant de la Coordination syndicale. Le gel du concours au profit du corps enseignant concerne : enseignant principal du primaire, enseignant formateur du primaire, enseignant principal du moyen, enseignant formateur du moyen, enseignant principal du secondaire et enseignant formateur du secondaire. «Ils ont plus de force que nous», déplore Ouaddah Mohamed. Et ce dernier de rappeler : «Ils nous avaient promis un passage automatique de la catégorie 7 et 8 (où nous sommes actuellement) à la catégorie 10. Ils n'ont pas tenu leur promesse.» Ainsi, en guise de protestation, les adjoints de l'éducation ont boycotté l'examen. Ils ont aussi organisé des marches, dans leurs wilayas respectives, du lieu de l'examen jusqu'au siège de la direction de l'éducation nationale. C'est une réussite totale, estime ce représentant de la wilaya de Béjaïa. La corporation en est d'autant plus satisfaite qu'elle prévoit un «grand» rassemblement national, le 29 décembre prochain, devant le siège du ministère de l'Education nationale. «Nous ne pouvons nous taire devant tant d'injustice. Nous continuerons notre lutte jusqu'à satisfaction totale de nos revendications», insiste notre interlocuteur. K. M.