Des actes de violence enregistrés lors de la 14e journée du championnat professionnel de Ligue1 et 2 de football à Constantine, à Bechar, nous rappellent les mêmes formes de vandalisme qui se sont produits la saison écoulée. Compte tenu de la gravité des faits, le gouvernement algérien avait décidé d'employer la manière forte pour palier à ce fléau. Triste bilan que celui découlant des incidents survenus dans les différents stades du territoire national et qui n'ont pour explication que la sauvage expression du chauvinisme et du fanatisme ! Comment admettre, sans une pointe de colère, voire de révolte, que des vies humaines soient ainsi battues à mort du simple fait du comportement irresponsable d'une poignée de spectateurs d'un match ? La violence dans les stades est un phénomène croissant dans notre société. Nous assistons depuis de nombreuses années à des scènes de violence, que ce soit sur le terrain où dans les tribunes. Ce fléau a acquis une telle proportion dans notre football national qu'il est urgent de savoir comment ce phénomène gagne du terrain à une vitesse vertigineuse et surtout comment prendre des mesures dans le but de mettre un terme à ce fléau. On ne peut parler de violence, d'horreur, de drame dans les stades sans parler de ceux-là mêmes qui sont les animateurs au premier chef, les acteurs principaux de spectacles qui se déroulent quotidiennement dans ces stades, et qui ont ainsi leurs vies constamment exposées à la mort : les dirigeants, les arbitres et les joueurs. Et si le public endosse une bonne part de responsabilité dans ces scènes par le comportement irresponsable de certains écervelés, force est de reconnaître que des joueurs, les dirigeants et les arbitres, par leurs maladresses ou par des actes délibérés, ont souvent mis le feu aux poudres, donnant lieu à des situations déplorables. Les observations récentes des actes de violence dans les stades permettent de déterminer également les conditions dans lesquelles la violence des spectateurs peut-être facilitée. C'est ainsi qu'une commission de réflexion composée de grandes personnalités intervenant dans tous les aspects de la vie du football a pris en charge la tâche de tracer les grandes lignes de la mise à niveau devenue d'une actualité brûlante. Cette commission doit rendre ses conclusions avant le démarrage de la seconde phase du championnat qui sera en trêve à partir de ce week-end. Mais elle doit maintenant inscrire à son ordre du jour ce phénomène que rien ne justifie pour trouver le meilleur moyen d'éradiquer ce fléau. L'autorité de tutelle n'a pas eu de cesse depuis le début de saison de rappeler que la plus grande fermeté doit être opposée à ce mal incurable qui ronge le sport algérien. Les clubs sont souvent mis devant leurs responsabilités d'encadrement et d'éducation. La violence est un mal que toutes les fédérations, ligues, le MJS et la Dgsn se doivent de combattre rigoureusement. Mais ils ne sont pas les seuls concernés. L'éducation du public et la compétence des arbitres devront constituer autant d'éléments favorables à un retour normal des choses, c'est-à-dire à une saine pratique du sport et à une ambiance moins surchauffée, sans chauvinisme, ni régionalisme, ni clanisme. C. C.