Les discussions des parents sont souvent liées aux études de leurs enfants et il est souvent question des cours particuliers. Nombreux sont ceux qui s'informent sur la possibilité de trouver des enseignants compétents, capables de donner des cours à leurs enfants. Ce sont souvent les élèves en classes d'examen qui inquiètent beaucoup plus leurs parents, ce qui les oblige à débourser des sommes importantes pour des cours de soutien dans différentes matières. Cette situation qui a pris de l'ampleur ces dernières années, a donné un cachet de mode pour ce genre de cours d'autant que presque l'ensemble des élèves, même les meilleurs en classe, préfèrent aussi recourir à l'aide d'enseignants de plus en plus disposés à prodiguer des cours en leur domicile. Il est maintenant courant de voir, dans les rues d'Aïn Defla à titre d'exemple, des enfants portant leur sac à dos durant le week-end, et prenant une destination régulière, ou au sein de leur quartier le soir. Comme il est possible aussi de voir des voitures garées à proximité de certaines habitations destinées à servir de lieu d'enseignement pour ce genre de cours. Pour Hakim, de plus en plus d'élèves optent pour les cours particuliers surtout pour ceux qui n'arrivent pas à assimiler les leçons au sein de l'établissement. «Depuis un certain temps, cela est devenu une mode chez les élèves», dira notre interlocuteur avant d'ajouter que les enseignants qui assurent les cours de soutien en leur domicile se font une fortune puisque de nombreux élèves sont inscrits, ce qui constitue une classe d'une vingtaine à une trentaine d'élèves. Cette situation, selon Mohamed, parent d'élève, est liée aux difficultés rencontrées dans l'enseignement, et ce, à cause de la densité des programmes et du fait que ces derniers soient très alambiqués. «Ce n'est plus comme avant, le contenu des matières est très difficile et même les parents ne peuvent pas suivre leurs enfants», souligne Mohamed qui voit que le meilleur moyen pour remédier à cette situation est de revoir ces programmes et de les alléger afin qu'ils soient plus assimilables. Samir, un élève en 4e année moyenne, donc en classe d'examen de BEM, affirme se trouver obligé de recourir à des cours de physique, mathématiques, sciences, français et anglais. «Je suis obligé de suivre ces cours puisque je n'arrive pas à assimiler en classe», dira cet élève qui reconnaît que son père débourse jusqu'à 1 000 DA par mois pour chaque matière. Pour certains parents interrogés à ce sujet, cela leur coûte beaucoup et permet par ricochet à ces enseignants qui travaillent hors établissement scolaire de s'enrichir de cette manière. Si certains parents d'élèves arrivent à supporter ces charges financières, d'autres ne possèdent pas les moyens financiers pour cela, ce qui les oblige à fournir plus d'efforts pour aider leurs enfants à la maison. En somme, très nombreux sont les élèves qui suivent des cours particuliers, cela est devenu une coutume depuis un certain temps selon des enseignants et parents d'élèves interrogés à ce sujet. Ces derniers reconnaissent aussi que les résultats, en fin de compte, ne sont pas satisfaisants, surtout à la fin de ce premier trimestre. M. A.