Amine Echikr Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a tenu, dans sa déclaration liminaire, à expliciter la vision de l'exécutif quand au projet de société qu'il veut mettre en œuvre pour l'Algérie. «Notre projet de société, Président et gouvernement, est basé sur trois points. Le premier est l'érection d'une république démocratique et sociale basée sur nos principes islamiques tels que prévu dans la proclamation du 1er Novembre. Le second est la mise en place d'un Etat et d'institutions dont la Constitution fixe les droits et les devoirs. Enfin, une société et des citoyens fiers de leur identité et projetés sur la modernité», a tenu à dire le Premier ministre. Il expliquera également que la renaissance des pays islamiques ne pourra se faire sans une maîtrise des sciences et des technologies. «L'essor de la nation musulmane a été réalisé grâce à la maîtrise des sciences», a-t-il argumenté. L'Algérie a reconstruit ses infrastructures de base et «doit reconstruire son industrie pour développer son économie», a ajouté le Premier ministre. «Ceci ne peut pas se faire sans une maîtrise des sciences et des nouvelles technologies», a-t-il poursuivi. Il continuera sur cet axe en expliquant que l'Algérie est dans l'obligation de construire ou de reconstruire une «civilisation». «C'est le rôle de l'élite. Cette dernière doit orienter, aider et surtout encadrer le reste de la société pour que nous puissions gagner la bataille économique», a expliqué le Premier ministre. Il estime que le 21e siècle est celui de «la bataille économique» et que, depuis 1962, l'Algérie a fourni énormément d'efforts pour donner une éducation à ses enfants. Il citera, parmi les réalisations en la matière, le taux de scolarisation qui dépasse les 95% et le fait qu'un million quatre cent mille étudiants fréquentent 90 universités et facultés. Ceci ne semble pas suffire au Premier ministre. Il souhaite que les Algériennes et les Algériens maîtrisent de nouvelles spécialités pour pouvoir être parmi les leaders dans les nouvelles technologies et former en fonction des besoins de l'économie nationale. «Nous avons souffert durant le siècle passé. Le 21e siècle est celui de la sécurité, de la stabilité et du développement économique. C'est grâce à la modernité et au savoir que l'on s'éloigne de l'esprit de haine et du désespoir», a-t-il déclaré en conclusion de son discours. Concernant le développement local dans la wilaya d'El Tarf, Abdelmalek Sellal ne semble pas satisfait des réalisations qu'a connues cette wilaya de l'extrême est du pays. «El Tarf qui est notre vitrine par rapport à notre voisine la Tunisie ne peut être à ce niveau de développement. Nous ferons tout pour améliorer cette situation», a-t-il expliqué. Il rendra également un hommage appuyé à Chadli Bendjedid, natif de la région, qui «a été un Président qui a tout donné pour son pays», a-t-il déclaré sous les applaudissements des élus et des membres de la société civile de la wilaya. Comme de coutume, le président de l'Assemblée populaires de wilaya a affirmé que la population d'El Tarf est prête et décidée à continuer l'édification et le développement de la Nation aux cotés du président Bouteflika. Abdelmalek Sellal et la délégation ministérielle qui l'accompagne est attendu aujourd'hui à Guelma, où il visitera notamment une unité agroalimentaire appartenant au groupe Amor Benamor et une extension de l'université de cette wilaya. A. E.