Tout au long de son discours-fleuve, Abdelaziz Belkhadem a porté au pinacle son parti en louant son passé glorieux, mais aussi sa position de première force sur la scène politique nationale. C'est officiel. Le Front de libération nationale (FLN) a lancé un appel solennel au président Abdelaziz Bouteflika pour annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle d'avril 2009. “Le parti du Front de libération nationale appelle le militant Abdelaziz Bouteflika, président du parti, à se porter candidat pour la présidentielle de 2009 en l'assurant de son soutien à même de lui permettre de réaliser une victoire qui honorera l'Algérie”, a soutenu Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, dans une allocution prononcée, hier, lors de l'ouverture des travaux de la 3e session du conseil national de son parti, tenus à l'hôtel El-Aurrassi, à Alger. Pas moins de 550 membres de cette instance ont participé à cette importante réunion ; la présence du secrétaire général de l'UGTA, de ministres (Louh, Tou, Khaldi, Harraoubia, Barkat…) et de grosses pointures du parti (Abada, Hadjar, Belayat, Benhamouda, Khediri…) n'est pas passée inaperçue. Tout au long de son discours-fleuve, Abdelaziz Belkhadem a porté au pinacle son parti en louant son passé glorieux, mais aussi sa position de première force sur la scène politique nationale, non sans souligner particulièrement l'appartenance de Bouteflika à la grande famille du FLN. “Le FLN n'est pas un parti comme les autres. Il a eu son acte de naissance lors du déclenchement de la guerre de libération nationale”, s'est-il enorgueilli avant de préciser : “Chaque bataille engagée par le parti est toujours gagnée.” En filigrane, le patron du FLN revendique le rôle de leadership pour son parti lors de la campagne électorale du candidat Bouteflika. Sans ambages, il a soutenu qu'“après la révision constitutionnelle, le FLN doit être à l'avant-garde des partis qui se mobiliseront pour les prochaines élections”. Fait remarquable, la seule fois où Belkhadem a parlé de l'Alliance présidentielle, c'est quand il a abordé la question de la révision constitutionnelle et celle du Plan d'action du gouvernement en se félicitant du concours des autres partis. Pour permettre au parti de jouer un rôle majeur lors des prochaines élections, Abdelaziz Belkhadem invite ses militants à investir, d'ores et déjà, le terrain pour pouvoir réaliser un grand taux de participation. Mais il a averti que le parti ne peut réaliser ses objectifs sans l'unité des rangs. L'épouvantail de la commission de discipline – elle sera actionnée incessamment – est brandi par Belkhadem à la face d'éventuelles “brebis galeuses” qui seraient tentées de transiger avec la discipline partisane. “Les rangs du parti doivent rester soudés et les luttes de clans et autres comportements irresponsables doivent être bannis pour permettre à notre parti de peser de tout son poids lors des prochaines élections”, a-t-il préconisé. Il est à noter que l'assistance a suivi dans une indifférence presque générale le discours de Abdelaziz Belkhadem. La seule fois où il a réussi à lui arracher des applaudissements nourris, c'est quand il a lancé un appel pour le chef de l'Etat afin de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Arab Chih