De notre envoyé spécial à Bordj Bou Arréridj Amine Echikr Lors de sa rencontre avec les élus, élargie à la société civile, Abdelmalek Sellal a été «surpris» par une salle chauffée à blanc et toute acquise à l'idée d'un quatrième mandat. Après avoir écouté les discours des uns et les appels des autres, le Premier ministre entamera son discours avec une des petites phrases dont il a le secret pour marquer son accord avec la salle. «Vous ne m'avez plus rien laissé à dire. Vous avez tout dit», lancera-t-il en guise d'introduction. «Je vous transmets les salutations du président Bouteflika. Il m'a chargé de le faire car cette wilaya, qu'il a eu l'occasion de visiter plusieurs fois, lui est particulièrement chère», a-t-il ajouté. Il entamera directement sa contre-attaque contre les détracteurs du président de la République et du gouvernement qu'il coordonne. «A ceux qui disent que le gouvernement se ballade et distribue des enveloppes de manière inutile dans les wilayas, je leur rappelle que nous nous sommes engagés, devant le Président et devant le Parlement, à être un gouvernement de proximité. Cette proximité est destinée à inspecter l'état d'avancement des projets et programmes du Président et de rectifier les anomalies lorsque cela s'avère nécessaire», a-t-il déclaré en substance. «Les sorties sur le terrain nous permettent de voir la réalité et elle est palpable par tous les Algériens», ajoutera-t-il. «Tout cela a été rendu possible grâce à la politique de réconciliation nationale et au retour de la sécurité. Ces deux actions ont permis le développement économique et l'amélioration des conditions de vie des citoyens», a-t-il affirmé en faisant référence à l'action du président Bouteflika depuis son arrivée à la tête de l'Etat. Il ajoutera sur la même lancée que «ce qui a été réalisé sous la conduite du président Bouteflika, peu de pays peuvent le faire. Sur la décennie passée, il a été réalisé un million neuf cent mille logements, des dizaines d'universités, 10 mille kilomètres de routes,...», dira-t-il en alignant les chiffres des réalisations de tous les secteurs. «Ce sont là les miracles de l'Algérie de la précédente décennie. D'ailleurs, l'Algérie a été un des premiers pays à atteindre les objectifs du millénaire tels que fixés par l'ONU. Cette réalisation fait que le Pnud considère l'Algérie comme un pays à l'indice de développement humain élevé. Et tout cela a été réalisé sous la conduite du président Bouteflika. C'est cela la réalité», affirmera-t-il à un auditoire conquis. Il rappellera, également, que la sécurité règne sur tout le territoire et que cela est dû «à la politique clairvoyante de Abdelaziz Bouteflika qui a permis le retour à la paix en des temps très courts». Cette sécurité retrouvée a «permis de multiplier le PIB qui a progressé de 330% sur la période. La dette extérieure a été effacée. Les équilibres macroéconomiques sont maintenus et l'inflation est maîtrisée», a-t-il fait remarquer. «Nous avons réussi à développer le pays en maîtrisant les grands équilibres. Il s'agit d'un développement réel», a-t-il renchéri. «Le président Bouteflika a fait du logement et de l'emploi les priorités du gouvernement. Cet engagement a été tenu. Le dernier plan de développement quinquennal (2010-2014) prévoit la réalisation de 760 mille logements. Mettre fin à la crise du logement est l'objectif et, si Dieu nous prête vie et que le peuple nous aide, nous y arriverons», a-t-il déclaré avec un clin d'œil à la prochaine échéance électorale. «Il restera à réaliser 750 mille logements à l'horizon 2017 pour que la crise appartienne au passé», a-t-il ajouté. Le Premier ministre conclura son intervention en énumérant les dernières statistiques sur l'emploi et en affichant son optimisme quand au développement industriel et agricole. «L'Algérie est devenue une référence en matière de stabilité. Elle l'est également en matière de réalisations et pour l'orientation de sa politique économique. L'Algérie est réconciliée avec elle-même. Elle est forte de ses institutions et fière de ses objectifs. Tolérance et solidarité sont les maîtres mots», a déclaré, à la fin de son intervention, Abdelmalek Sellal.