La session d'automne du Parlement sera clôturée aujourd'hui. Conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution, les députés et sénateurs vont s'offrir des vacances d'un mois une fois après avoir écouté les discours de «finish» de la part de Mohamed Larbi Ould Khelifa, pour les premiers; et de Abdelkader Bensalah pour les seconds. La clôture de la session d'automne pour les deux Chambres offre l'opportunité à ceux qui y siègent de se consacrer à l'élection présidentielle d'avril prochain. Notamment pour les députés issus des formations politiques ayant déjà dévoilé leurs positions vis-à-vis de cette consultation électorale. C'est le cas particulièrement des élus, nombreux, du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) qui n'attendent visiblement que la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Ceux du Parti des travailleurs peuvent, eux aussi, se lancer dans les préparatifs de la campagne pour la candidature à la candidature de Mme Louisa Hanoune, officielle depuis le 25 janvier dernier. Avec la clôture de la session d'automne du Parlement, il appartient désormais au chef de l'Etat, en exercice, de légiférer en attendant que ce dernier ne remette son mandat présidentiel finissant et partir, probablement, à la conquête d'une quatrième mandature. Le début de la campagne électorale est annoncé pour la date du 23 mars prochain. Elle prendra fin, selon les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le 13 avril à minuit. Pour les candidats intéressés par la course vers le Palais d'El Mouradia, ils ont jusqu'au 4 mars prochain pour postuler et attendre le verdict du Conseil constitutionnel. Avant le tri, c'est déjà la ruée ! L'autre attraction de la session de clôture des travaux des deux Chambres parlementaires sera le mouvement de protestation initié par les fonctionnaires de ces institutions. Ils sont en effet plus de 700 fonctionnaires à réclamer une révision de leur statut, ainsi qu'une revalorisation salariale. A ce propos, les instances parlementaires sont accusées d'avoir bloqué la décision portant augmentation des salaires des fonctionnaires, dont certains se plaignent d'une rémunération dérisoire dans une institution où la «générosité» de l'Etat est plus que débordante. Ce sujet risque cependant d'être «zapper» par les deux présidents, Larbi Ould Khelifa ainsi que Abdelkader Bensalah, qui s'attarderont, sans nul doute, dans leurs discours de clôture, sur les «performances» enregistrées lors de ladite session. Session au cours de laquelle, il n'a été question que de quelques adoptions de projets de lois. Parmi eux celui portant sur le règlement budgétaire 2011, celui du Code pénal, la loi de Finances 2014, l'ouverture de l'activité audiovisuelle, celui des documents de voyage, ainsi que celui relatif à l'activité minière. A. Y.