À l'occasion des deux concerts que donnera à Alger et Oran l'Orchestre symphonique national (OSN), sous la direction du maestro Thomas Dubienko et avec le soliste violoniste Alain Arias, une conférence de presse a été organisée, hier à l'Insm (institut national supérieur de musique) par le directeur de l'OSN, Abdelkader Bouazara, aux côtés de Thomas Dubienko et Alain Arias. M. Bouazara a annoncé que les concerts se dérouleront le 13 février prochain à 19h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et le 15 février prochain à 18h au Théâtre régional d'Oran Abdelkader-Alloula. Il précisera qu'au programme de ces soirées musicales les mélomanes pourront apprécier l'ouverture de Don Juan de Mozart, concerto pour violon et orchestre en ré Majeur, Op.61 de Beethoven avec le soliste Alain Arias et la symphonie n°104 en Ré Majeur Londres de Haydn. A propos du choix de ces partitions, le maestro Thomas Dubienko expliquera que «le programme du concert a été élaboré en collaboration avec M. Bouazara et en articulation autour du concerto qui sera interprété par Alain Arias. Il s'agit de proposer un programme basé sur la cohérence tant d'un point de vue esthétique qu'humain. Il faut savoir que les trois compositeurs étaient liés d'une manière ou d'une autre et se connaissaient, Mozart a étudié avec Beethoven, et Mozart et Hayden étaient fascinés l'un par l'autre. Et cela crée une certaine cohérence autour de ce programme. Ce qui était aussi intéressant pour moi c'était de mettre en exergue l'aspect opéra bouffe de Hayden où l'on passe de la tragédie à la comédie dans une partition où l'humour est agréable et perceptible». Il ajoute à propos de la collaboration avec les musiciens de l'orchestre symphonique, avec qui il a eu déjà des répétitions, que «les œuvres du programme sont certes des œuvres difficiles, mais les musiciens ont été très réceptifs et réactifs, et les répétitions se sont déroulées dans une ambiance très agréable professionnellement et humainement parlant. C'est un excellent sentiment, le niveau n'a pas cessé de monter au fil des répétitions et c'est un véritable plaisir. Réussir à partager cela avec le public, c'est le plus important pour moi». Quant au soliste violoniste, Alain Arias, il confie qu'il avait déjà effectué une mini-tournée en Algérie il y a près de deux ans, en déclarant : «J'en ai gardé un très bon souvenir grâce au public qui était très chaleureux et très ouvert.» Il confie également à propos de sa passion : «Je joue du violon depuis l'âge de 7 ans, et pour moi il ne s'agit pas seulement de jouer d'un instrument, mais étant moi-même issu d'une famille de musiciens où les cordes étaient à l'honneur, j'apprécie ce côté frottement, mais ce que j'apprécie le plus c'est de peindre cette musique et de la partager avec le public.» M. Bouazara a, quant à lui, souligné l'importance d'inviter des maestros et des virtuoses étrangers. «Cet échange culturel a des retombées très bénéfiques, d'un côté cela permet aux musiciens de l'orchestre de se perfectionner mais cela permet également de faire connaître à nos invités notre patrimoine musical qui a été transcrit en partition universelle dans l'optique de les voir un jour interpréter au niveau international. Cela s'inscrit également dans l'esprit de l'orchestre qui se veut un lieu d'échanges, d'enrichissement humain et d'ouverture grâce au langage universel de la musique.» Il est à souligner que pour la première l'accès au concert sera payant. Le prix du billet d'entrée est fixée à 200 DA, seulement. S. B.