L'affaire de faux et usage de faux et d'escroquerie dont a été victime l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) d'Hussein Dey vient de connaître son épilogue. Après plus d'une année d'enquête, d'investigations et de procédures judiciaires, l'office a fini par démasquer le groupe de malfaiteurs qui a escroqué sur son dos plus d'une centaine de citoyens en leur remettant de fausses affectations de logements LSP et de faux reçus de versement. Le verdict prononcé avant-hier par le tribunal d'Hussein Dey a mis hors de cause les agents de l'office qui avaient été, dans un premier lieu impliqués. La genèse de cette affaire remonte au mois de décembre 2012. A cette époque, les services de l'Opgi d'Hussein Dey avaient accordé une audience à une citoyenne, venue réclamer la remise des clés d'un logement LSP qu'elle a déclaré avoir payé. En consultant les documents que la victime a présentés, les services de l'Opgi ont découvert qu'il s'agissait de faux. Se sont succédés à cette dame d'autres citoyens, en détention également de fausses décisions d'affection et de faux reçus de versement. Devant cet état de fait, le directeur général de l'Opgi d'Hussein Dey a déposé une plainte contre les citoyens en détention de faux documents et une deuxième contre x pour faux et usage de faux et s'est constitué partie civile. Une enquête a alors été de suite actionnée par le procureur de la République près du Tribunal d'Hussein Dey. Les investigations menées par les agents de la section judiciaire ont permis dans un premier temps d'interpeller sept personnes impliquées dans l'escroquerie, dont trois agents de l'Opgi. Il s'agit de deux frères et leur associé, gérants d'un bureau d'affaires sis à Aïn Naâdja, de deux intermédiaires et trois agents de l'office. Ces derniers ont été accusés de corruption, négligence dans l'exercice de leur fonction et complicité dans l'usage de faux. En poursuivant leurs investigations à la lumière des déclarations des victimes de cette arnaque, dont le nombre grossissait chaque jour, les agents de la section judiciaire ont fini par intercepter six autres personnes, membres de ce réseau d'escroquerie. Il s'agit de deux commerçants, une secrétaire au niveau du ministère des Affaires étrangères et de trois autres agents de l'Opgi d'Hussein Dey. Les deux commerçants ont été poursuivis pour faux et usage de faux et escroquerie, la secrétaire pour complicité et les agents de l'Opgi pour négligence dans l'exercice de leur fonction et complicité d'escroquerie. Selon l'enquête, les mis en cause promettaient un logement LSP à leurs victimes contre le versement de la somme de 600 millions de centimes, dont la moitié devait être remise en liquide. Les victimes de l'arnaque recevaient en contrepartie un faux récépissé portant la signature du P-dg de l'Opgi et une indication qu'ils pourraient acquérir des appartements en cours de réalisation à Sebala et Ouled Fayet, à Alger. Les arnaqueurs ont ainsi pu collecter et se partager près d'une vingtaine de milliards de centimes. Après enquête, le juge d'instruction a adressé une accusation à 8 personnes parmi les 15 interpellées dans un premier temps. Lors du procès, les gérants du bureau d'affaires ont été condamnés à dix ans de prison ferme. Les agents de l'Opgi ont été relaxés et l'office a bénéficié d'un dédommagement d'un million de dinars pour le préjudice subi. H.Y