Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a indiqué dans un entretien accordé au cabinet de recherche économique et de conseil, Oxford Business Group, que «l'objectif du secteur, dans les mois à venir, est de multiplier l'effort d'exploration dans toutes les régions du pays et de se lancer dans l'exploitation de champs non conventionnels qui représentent à eux seuls d'énormes ressources». Il explique que l'Algérie dispose d'environ 100 TCF de gaz techniquement récupérable ainsi que d'une dizaine de milliards de barils de pétrole qu'il conviendrait d'exploiter. Parallèlement, le ministre a parlé de la volonté des pouvoirs publics de développer les énergies renouvelables, principalement dans le solaire. «Ce programme permettra à terme de dégager des disponibilités supplémentaires d'hydrocarbures qui viendront renfoncer le potentiel d'exportation de l'Algérie», a-t-il précisé. Yousfi est également revenu, lors de l'entretien, sur l'appel d'offres qui a concerné 31 nouveaux périmètres pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures englobant des ressources en hydrocarbures conventionnels et non conventionnels situés dans quatre bassins sédimentaires du pays. Il fera remarquer sur ce point que «les entreprises pétrolières internationales désirent participer à l'appel d'offres car l'Algérie a démontré un potentiel très fort pour l'avenir de l'énergie. L'investissement est stimulé par la réforme de la loi relative aux hydrocarbures, mais aussi par le nombre et la qualité des découvertes faites au cours de 2013». Evoquant les activités d'exploration durant l'année dernière, le ministre a fait savoir qu'elles ont augmenté de 50% y compris les projets visant de nouveaux horizons, tels que des explorations à 5 000 mètres de profondeur. L'une des plus importantes découvertes, rappelle-t-il, «a été un gisement de pétrole dans la région de Tamguid Messaoud, près du champ mature Hassi Messaoud, contenant 1,3 milliard de barils de pétrole». Le Groupe Sonatrach a également exploré avec succès le sud-ouest du pays. «Les résultats ont été très positifs et nous avons découvert environ 550 millions de tonnes de pétrole; une quantité trois fois supérieure à celle découverte en 2012», estime le ministre. Enfin, en plus des hydrocarbures et des énergies renouvelables, Yousfi a tenu à préciser que «l'Algérie dispose également de quantités appréciables de charbon ainsi que de réserves prouvées en uranium suffisantes pour faire fonctionner des centrales nucléaires». «Un programme de production d'électricité à partir du nucléaire sera mis en œuvre avec une première centrale à l'horizon 2025-2030», a conclu le ministre. S. B.