Les candidats et leurs représentants à la présidentielle du 17 avril sont partis au quatrième jour de leur campagne, à la conquête des jeunes électeurs qui constituent un gisement électoral non négligeable, promettant notamment, leur pleine implication dans la gestion du pays. C'était le cas d'Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, qui depuis Tlemcen, a dit aux jeunes que le président sortant s'était engagé pour un nouveau quinquennat avec l'objectif de remettre le flambeau à la génération post-indépendance et lui permettre de contribuer pleinement à la gouvernance de son pays. Revenant sur la révision de la Constitution prévue dans le programme du candidat Bouteflika, il a souligné que ce projet visait à bâtir une Algérie nouvelle, où les jeunes auront "une place importante" et à accorder "plus de prérogatives" aux élus du peuple et une "meilleure représentativité" de la jeunesse. Un message similaire a été délivré aux jeunes à Bouhadjar (wilaya de Tarf) par le candidat Ali Faouzi Rebaïne, du parti Ahd 54, qui s'est engagé, s'il était élu, à instaurer une "justice sociale" en offrant une chance à la jeunesse d'occuper des postes de responsabilités. M. Rebaïne a expliqué que son projet de justice de pourrait être réalisé, sans "un changement au sommet" et une confiance à son programme et sa personne qui constituent "l'alternative". L'électorat juvénile a été également, ciblée à Chlef, par le candidat Ali Benflis, qui a fait la promesse de "rajeunir" l'Administration publique en confiant aux jeunes "les plus hautes fonctions de l'Etat", se référant à un pays européen, l'Autriche, dont la diplomatie est dirigée par un jeune de de 27 ans, a-t-il fait savoir. Dans ce cadre, M. Benflis a assuré de mettre en place un statut pour les walis, chefs de daïra et présidents d'APC, propre à les "libérer des pressions auxquelles ils sont soumis", arguant à ce sujet, que "la continuité de l'Etat ne peut être assurée que par la neutralité de l'Administration", dont la vertu est de pouvoir "demander des comptes" aux responsables. Autre candidat à s'intéresser aux suffrages des jeunes, Moussa Touati, du Front national algérien, lors d'une discussion avec des commerçants de produits artisanaux de Biskra, déloyalement concurrencés par le marché informel. M. Touati a dit à ses interlocuteurs, de "protéger" et de "promouvoir" la production locale, notamment dans le textile et la maroquinerie, en butte à la "concurrence déloyale'', selon lui. Il a dans ce sens, rassuré de mettre fin au phénomène du marché parallèle et de prendre en charge les jeunes qui y activent, "de manière à profiter de leur énergie et savoir-faire", estimant que ces mesures devraient canaliser l'énergie et la force de toute cette jeunesse pour l'instauration progressive d'un tissu industriel local et réduire les importations.