Mohamed Rahmani Le Groupe Benamor, spécialisé dans l'agroalimentaire, a étendu son domaine d'activité en s'intéressant de plus près au développement agricole, principalement à la production des céréales où il s'est beaucoup investi de sorte à améliorer les rendements auprès des agriculteurs affiliés à son réseau. Une première, puisque le Groupe ne s'intéresse plus uniquement à la transformation du produit livré mais va beaucoup plus loin pour travailler avec les producteurs sur le terrain par l'introduction de techniques modernes visant à augmenter la qualité des blés livrés à la transformation. Dans cette perspective, le Groupe a organisé à Guelma, les 7 et 8 avril courant, un séminaire de 2 jours ayant pour thème les maladies cryptogamiques touchant les céréales, qui peuvent toucher les cultures cette année au vu des conditions climatiques favorables (forte pluviométrie et humidité) à l'apparition de ces maladies qui ont un impact négatif sur les rendements. Des experts agronomes, des chercheurs de l'Institut national de recherches agronomiques (Inra), les directeurs des services agricoles, les Ccls et Oaic de la région, la DSR, les adhérents au réseau et, pour une fois, des producteurs de la région ouest du pays venant des wilayas de Tlemcen, Relizane, Sidi Bel Abbès et de Tiaret ont participé à ce regroupement. Ces derniers avaient été invités spécialement pour qu'ils s'informent in situ sur les techniques utilisées en matière de production, les itinéraires techniques appliqués ainsi que sur l'organisation du réseau Benamor, de sorte qu'ils puissent à leur tour initier le même type d'organisation dans l'ouest du pays. Les intervenants qui se sont succédé ont tous axé, chacun dans son domaine, leurs discours sur la nécessité de la prise en charge de ces maladies sur les plans préventifs et curatifs de sorte à en empêcher la propagation tout en procédant aux traitements adéquats et en temps opportun. Ainsi, le directeur des services régionaux de l'Oaic, M. Bouderbala Noureddine, qui a mis l'accent sur les risques réels d'apparition de ces maladies -l'année ayant été très pluvieuse- rapporte que près de 10 000 hectares de cultures céréalières localisées dans le nord constantinois ainsi que la wilaya de Mila pourraient être touchées par ces maladies si on ne prend pas les devants. «Un vrai danger pour les cultures et pour lequel nous avons pris nos dispositions», annonce-t-il poursuivant : «Notre action est préventive, en dehors de la communication et de la sensibilisation opérée par nos services et par le Groupe Benamor sur le terrain dans les milieux professionnels, nous avons mis à la disposition des agriculteurs au niveau de toutes les Ccls sur le territoire national les équipements et les produits nécessaires (fongicides et pulvérisateurs) pour des actions préventives d'abord, et, pour les parcelles qui seraient déjà atteintes, l'action sera curative. Il y va de la sécurité alimentaire du pays et nous nous employons à écarter définitivement ce danger, du moins en réduire l'impact de sorte que les rendements attendus pour cette année n'en souffrent pas.» Pour Mme Sadli, chef du réseau Benamor, la communication est essentielle pour informer et sensibiliser les producteurs à ce phénomène qui risque d'anéantir les cultures : «Il faut mobiliser la totalité des intervenants de la filière pour lutter contre ces maladies car elles menacent sérieusement la qualité des produits et intervenir ponctuellement avant que celles-ci n'apparaissent, dès les premiers symptômes, mais aussi en aval de sorte que la production se maintienne à un niveau acceptable et que les rendements sur le plan qualité ne soient pas altérés.» M. Ali Touta, consultant auprès du Groupe Benamor, interviendra à son tour pour insister sur le respect de l'itinéraire technique qui doit être appliqué tout en mettant en valeur l'action du Groupe auprès des membres du réseau créé, qui constitue un organisme fédérateur et un espace d'échange d'expériences pour arriver à des rendements meilleurs et une qualité supérieure du produit de sorte à assurer l'autosuffisance alimentaire et réduire la facture d'importation. «Il est de notre devoir, tous ici présents et même ceux qui seront informés plus tard par le biais des médias, de veiller à ce que la production céréalière effectue un saut quantitatif et qualitatif de sorte à couvrir les besoins des populations et à se libérer de cette dépendance de l'étranger. Le Groupe Benamor a apporté sa contribution et continue à innover en la matière puisque ne se contentant plus de la transformation du produit, il intervient aujourd'hui en amont et va vers le producteur pour lui apporter son soutien inconditionnel, et ce, dans l'intérêt du pays.» M. R.