Les travaux du conseil national consultatif du Mouvement pour la société de la paix (MSP) se sont ouverts, hier jeudi à Zéralda, sous le signe de la solidarité avec Ghaza. Cette session ordinaire, qui se veut une continuité de la dernière session restée ouverte, à laquelle ont assisté les ministres et membres fondateurs du parti, s'est fixé trois points à l'ordre du jour, à savoir «les développements sur la scène palestinienne et le soutien à apporter en dehors de la solidarité traditionnelle», «le programme annuel et les priorités du mouvement pour l'année 2009, notamment la prochaine élection présidentielle» ainsi que «la clôture du dossier du quatrième congrès et les procédures d'application de ses décisions». Cette session s'est appesantie toutefois sur le drame de Ghaza, reléguant au second plan des questions qui auraient pu, en d'autres circonstances, marquer de leur sceau l'avenir du parti. Les conséquences du 4ème congrès demeurent en effet un boulet que traîne encore le parti. Il était attendu que le conseil national se saisisse de la question de la présentation devant l'instance disciplinaire du parti du dernier carré des dissidents, à leur tête Abdelmadjid Menasra, qui ne reconnaissent pas les résolutions de ce 4ème congrès et les instances qui en sont issues, en refusant d'y siéger. Mais cette éventualité est écartée par une partie du conseil national qui préfère donner plus de chance à la mission de bons offices internes des membres fondateurs dirigée par Abdelkrim Medaoud. Il n'est donc pas exclu que la hache de guerre soit enterrée pour permettre aux deux parties de mieux se consacrer à la question palestinienne qui occupera, d'ailleurs, l'essentiel de l'allocution du président du MSP, Bouguerra Soltani. M. Soltani émettra quelques propositions à l'endroit du sommet de Doha, en appelant à la reconsidération de toutes les lois régissant les relations entre les organisations régionales et internationales et celles avec l'entité sioniste. Le MSP a appelé à davantage d'efforts pour «faire pression sur les auteurs des crimes commis par l'administration sioniste avec le soutien de l'Occident et devant le silence des Arabes». M. Soltani a, en outre, salué la résistance populaire à Ghaza qui demeure «déterminée à vaincre», et qui a démontré au monde entier que l'administration sioniste «ne comprend la paix que par la guerre». Auparavant, le président du conseil consultatif du parti, Abderahmane Saïdi, a indiqué que les événements de la bande de Ghaza «dévoilent le vrai visage de ceux qui ont abandonné la question palestinienne». En saluant la position de l'Algérie vis-à-vis de la question palestinienne, M. Saïdi a demandé plus de soutien à cette cause, en valorisant la symbiose de la position officielle avec celle du peuple. A. R.