Le Chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, effectue, depuis hier, une visite de travail et d'amitié de deux jours en Algérie, sa deuxième visite officielle depuis son investiture, à l'invitation du Premier ministre Abdelmalek Sellal, ont indiqué les services du Premier ministre. Le Chef du gouvernement tunisien sera accompagné, lors de cette visite de deux jours, d'une importante délégation ministérielle, notamment du ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi. Cette visite de 48 heures, qui précède la réunion de la commission mixte algéro-tunisienne prévue pour la fin du mois de mai courant, «reflète la volonté commune des deux pays de hisser le niveau de la coopération bilatérale, dans le but d'atteindre un partenariat stratégique global dans tous les secteurs et à tous les niveaux», indique un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères. La même source informe que cette visite sera l'occasion d'échanger les points de vue et d'accélérer la coordination et les concertations au sujet des questions régionales et internationales, à la lumière des défis régionaux et internationaux. Elle s'inscrit dans le sillage de la première rencontre en février 2014 entre le Chef de gouvernement tunisien et son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, qui a surtout porté sur les questions sécuritaires et la lutte antiterroriste. Les deux pays avaient, alors, convenu de renforcer leur coopération notamment en matière de sécurisation de leurs frontières communes, en vue de faire face au risque terroriste qui menace la région en raison de l'instabilité qui prévaut en Libye, de développement des zones frontalières et de coopération économique et commerciale. L'occasion n'en est pas moins propice, eu égard à la conjoncture actuelle marquée par la poursuite de l'opération militaire de l'armée tunisienne dans la zone du mont Chaâmbi, où sont engagés des moyens terrestres et aériens pour traquer les terroristes, pour aborder la situation sécuritaire dans la région et la coopération entre les deux pays dans ce domaine dont, en outre, une aide financière. «L'Algérie remettra-t-elle un ‘'cadeau d'une quelconque valeur'' à notre Premier ministre?», s'interroge ainsi la presse tunisienne. Certains titres font état, dans ce sens, d'une aide avec laquelle rentrera Mehdi Jomâa qui s'élèvera à 500 millions de dollars, probablement sous forme de prêt avec des conditions avantageuses. En tout cas, cette visite, qui intervient deux semaines après la réélection du président Bouteflika pour un quatrième mandat à la tête de l'Algérie, est perçue des deux côtés de la frontière comme un symbole de renouvellement et de renforcement des liens d'amitié bilatéraux entre l'Algérie et la Tunisie. A. R.