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Des groupements pharmaceutiques régionaux bientôt pour réguler
Ruptures récurrentes et absence de 220 marques sur le marché national
Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2014

Des groupements pharmaceutiques régionaux verront le jour prochainement pour approvisionner chaque région et contribuer à la prise de décision concernant la gestion et la distribution des médicaments. C'est ce qu'a indiqué, mardi, M. Abdelatif Zemmouchi, membre du Conseil de déontologie des pharmaciens, lors d'une rencontre scientifique organisée par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo). Le Dr Zemmouchi a mis l'accent sur la nécessité d'élargir les missions du pharmacien d'officine, en l'impliquant dans la gestion et la distribution des médicaments, sachant que la distribution est l'un des maillons de toute la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique. Il faudra concevoir et mettre en œuvre un système permettant d'atteindre l'ensemble de la population, particulièrement dans les zones reculées du sud du pays. Souvent, la meilleure formule consiste à associer les initiatives du secteur privé et celles du secteur public. Les fabricants, les grossistes et les pharmaciens peuvent faire appel à leur expérience et à leurs compétences pour développer la distribution des médicaments et la rendre plus efficace.
Le même intervenant a déploré le fait que des personnes qui ne sont pas du domaine se voient confier la distribution des médicaments, soulignant en même temps la nécessité d'impliquer le pharmacien d'officine dans la distribution et la gestion des médicaments en vue de rationaliser leur consommation. D'autre part, les produits pharmaceutiques représentent un élément important des achats publics ou privés. Ils constituent un des produits dont le pays a le plus besoin. Il est important, lorsque les ressources économiques sont limitées, que les opérateurs mettent en place un système d'achats auprès de sources d'approvisionnement multiples, nationales ou internationales.
Un système efficace d'approvisionnement peut permettre à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) de réaliser des économies substantielles si elle dispose des informations nécessaires sur le marché et d'un système d'assurance de la qualité. Il suffira pour cela d'un personnel qualifié. La connaissance du marché national et international est d'une grande importance pour l'achat de médicaments, elle renforce le pouvoir de négociation de la PCH. Le responsable a estimé que la mission du pharmacien doit s'élargir à l'orientation médicale et à la sensibilisation aux maladies devant avoir un diagnostic précoce, à l'exemple du diabète et de l'hépatite C. De son côté, le président du Snapo, M. Fayçal Abed, a évoqué les ruptures actuelles de médicaments, faisant part de l'absence de 220 marques de médicaments sur le marché national. Il faut rappeler que la pénurie de médicaments en Algérie préoccupe depuis longtemps aussi bien les professionnels du secteur de la santé que les citoyens. Malgré l'importante enveloppe financière annuelle des importations, qui a atteint durant les cinq dernières années une moyenne d'environ 1,5 milliard de dollars, certains médicaments manquent encore. Le président du Snapo a souligné la nécessité de mettre en œuvre des mécanismes pour rationaliser la consommation des médicaments, à travers la concertation entre les acteurs du secteur de la santé, à l'instar des pays développés.
A. K./APS


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