Samir Ould Ali «A moins d'un cas de force majeure, il n'y aura pas de problèmes de distribution d'eau durant l'été. Les habitants et les touristes qui comptent passer leurs vacances à Oran peuvent être tranquilles, l'eau sera disponible en continu», a notamment affirmé le DG de la Seor, Abelardo Barranco, au cours de la conférence à laquelle ont assisté le directeur des ressources en eau de la wilaya, Djelloul Terchoune, et plusieurs responsables chargés de l'AEP et de l'assainissement. Grâce à la politique de l'eau suivie par l'Etat et les efforts déployés par la Seor, l'offre dépasse largement les besoins en ressources hydriques de la population oranaise, évalués à 380 000 mètres cubes par jour. «Nous sommes à l'aise et nous pouvons, si nécessaire, porter la production à 400 000 m3», a déclaré M. Terchoune en soulignant que l'arrêt pour révision du complexe de dessalement Kahrama -dont la capacité de production équivaut à près de 70 000 m3- n'a pas été ressentie par les Oranais qui continuent de recevoir l'eau dans leurs robinets. «Tout cela est possible grâce au système d'interconnexion qui permet la substitution des stations de dessalement ou des barrages», a encore expliqué le directeur de l'AEP, Jorge Bosch, énumérant les sources d'approvisionnement que sont les stations de dessalement d'eau de mer -qui satisfont 80% des besoins- et les barrages de Beni Bahdel, Tafna ou encore Gargar. Cela avant même la mise en service, prévue pour le mois prochain, de la station de dessalement d'El Mactaa grâce à laquelle 250 000 m3 supplémentaires -sur le total de 500 000 produits- seront alloués à la capitale de l'Ouest. Et sans compter les réserves évaluées à 13 millions de m3 du cratère Dzioua (Aïn Témouchent) qui, en cas de grave crise, assurerait à Oran un approvisionnement pendant 1 mois. Les animateurs de la conférence de presse ont profité de l'occasion pour rappeler les importants changements intervenus depuis l'arrivée de l'Espagnol Agbar en 2008 : approvisionnement continu de l'eau, réhabilitation de 900 km linéaires de réseau AEP sur 2 647 existants, mise à niveau des 176 réservoirs, réalisation de 40 stations de pompage, ouverture de nouvelles agences (20 sur 18 communes), amélioration de l'accueil et du service en direction des 300 000 abonnés... Mais plus que tout, c'est le «Bâtiment intelligent», sorte de centre névralgique de la Seor, situé dans daïra de Aïn El Beïda qui fait la fierté des responsables de l'établissement. «Peu de villes méditerranéennes peuvent se targuer de posséder ce bijou technologique», s'est enorgueilli M. Barranco lors de la visite guidée en expliquant que le «cerveau», qui fonctionne en temps réel, permettait d'intervenir à distance sur n'importe quel poste de travail sur le territoire de la wilaya. «En cas de dysfonctionnement, la panne apparaît directement sur l'écran de contrôle géant, ce qui permet une intervention instantanée.» S. O. A.