D'une durée de 25 minutes, cette cérémonie, à laquelle ont assisté plusieurs chefs d'Etat, a réuni 660 artistes. Danseurs, gymnastes, trampolinistes, danseurs de capoeira et échassiers, ont participé à un spectacle riche en couleurs, qui a rendu hommage au Brésil et à ses trésors dont la nature, les êtres humains et le football. Elle a débuté par des exhibitions de jeunes brésiliens, qui ont effectué des mouvements d'ensemble variés consacrés à cet événement sportif mondial. Jeunes garçons et filles déguisées en femmes-fleurs et d'autres symbolisant l'eau, source de vie, suivies de groupes de danseurs représentant les différentes régions du Brésil, pays du ballon rond et de la diversité raciale aux quelque 200 millions d'habitants. Les spectateurs ont eu droit à un spectacle de 25 minutes donné par 660 danseurs. Exécutant à merveille leurs pas de danse, ils formèrent divers tableaux en commençant par un grand mouvement d'ensemble, symbole de la richesse de ce pays, pour ensuite rendre hommage à tout le Brésil et à ses trésors, la nature, et surtout au phénomène du football, devenu religion dans cet énorme pays, le tout exécuté sous l'œil vigilant de Daphné Cornez, chorégraphe belge de la cérémonie. Les mouvements d'ensemble ont pris fin par la formation de plusieurs ensembles en plusieurs actes, symbolisant les régions et les diverses cultures du pays de la Samba. À côté de groupes de la nouvelle danse des jeunes, la «Capoeira», un mélange de danse afro-brésilienne et d'art martial, la culture brésilienne était aussi symbolisée par des récitals musicaux, produits à travers des instruments de musique géants, comme le berimbau. Ceux-ci ont présenté une multitude de morceaux musicaux puisés du patrimoine local de cet art qui a investi le monde de la musique. Le troisième acte était consacré au football, omniprésent au Brésil, seul pays à avoir disputé les 19 éditions précédentes de la Coupe du Monde. Au fil des minutes, la sphère centrale devenait alors ballon, se parant aux couleurs des 32 pays présents au Mondial-2014. Cette cérémonie simple, mais très haute en couleurs, s'est poursuivie par une animation et un spectacle dont la durée a nécessité, pour chaque minute, 20 heures de travail artistique et 84 heures de répétition pour la coordination d'ensemble. Au beau milieu de tout ce beau et haut spectacle, exécuté à la perfection, une boule en forme de sphère, qui s'ouvrait en autant de pétales, laissant apparaître Leitte, star locale, qui interprétait la chanson officielle du Mondial, We are one, en compagnie du rappeur Pitbull et de l'icône de la pop Latina Jennifer Lopez. Cette cérémonie a été également marquée par la présence de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, d'une dizaine de dirigeants mondiaux, du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et bien sûr, du président de la Fédération internationale (Fifa), Joseph Blatter. Contrairement à la tradition, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, qui a qualifié le Mondial-2014 d'arme à double tranchant, n'a pas prononcé de discours d'inauguration, dans un contexte imprégné par la grogne sociale et populaire des Brésiliens, venus manifester contre la tenue du Mondial. La cérémonie sera suivie quelques instants après par le match d'ouverture entre le Brésil et la Croatie (21h00, heure algérienne) et qui s'est terminé en faveur des Brésiliens (3-1) qui n'ont rien démontré. Ils doivent une fière chandelle à l'arbitre et à son coup de pouce sur le penalty que lui seul aurait vu. Le match Brésil-Croatie a ouvert la compétition qui se clôturera le 13 juillet par la finale disputée au stade Maracana de Rio. Pour rappel, le Brésil, qui a déjà remporté à cinq reprises le trophée, la dernière fois en 2002, la Coupe du Monde suscite d'immenses attentes dans un pays impatient de vibrer pour son équipe. N. B.