Il est l'un des secteurs auquel les pouvoirs publics ont accordé une intention particulière. Le montant débloqué jusqu'à présent est édifiant : près de 2 000 milliards de dinars durant les dernières années ont été, en effet, dégagés dans le cadre des investissements relatifs au secteur de l'hydraulique. Ainsi, la stratégie de développement de ce secteur, au demeurant capital, qui a coûté une mirobolante enveloppe financière, a pour principal objectif d'assurer l'approvisionnement en eau des Algériens, ainsi que leur connexion aux réseaux d'assainissement. Les différents programmes initiés jusque-là par les pouvoirs publics entrent dans le cadre de la stratégie globale de l'Organisation des Nations unies. En effet, l'ONU a élaboré plusieurs programmes dont le 7e a trait à la politique hydrique à travers le monde. C'est ainsi que l'Algérie, à la faveur des diverses réalisations, peut se targuer d'avoir atteint, avant échéance, le 7e Objectif du millénaire de l'ONU (OMD) qui cible de réduire de moitié, à l'échéance de 2015, le nombre d'habitants sans accès à l'eau potable et aux services d'assainissement. Notre pays a ainsi réalisé une avancée considérable en matière d'accès à l'eau potable et d'assainissement. Les crises de l'eau et les périodes de sécheresse ayant profondément secoué le pays durant la fin des années 90 ne seraient qu'un mauvais souvenir. En effet, les projets de transfert d'eau vers les régions enclavées, d'alimentation en eau potable, la réception des barrages, la réalisation des unités de dessalement d'eau de mer, visent selon les pouvoirs publics deux objectifs. Il s'agit de la satisfaction des besoins en eau de tous les ménages, ainsi que l'irrigation agricole. Au niveau du ministère des Ressources en eau, le souci demeure au niveau de la cadence de réalisation des travaux, notamment au niveau des barrages, et dépasser, de ce fait, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés par l'ONU dans ce secteur. Comment ? La stratégie du gouvernement est la suivante : afin d'assurer la couverture des besoins en eau (domestique, industrielle et agricole) l'action en matière de sécurisation du pays en ressources hydrauliques a porté sur l'accroissement de la mobilisation de l'eau sous ses formes conventionnelle et non conventionnelle, selon un rapport élaboré par le ministère des Ressources en eau. En clair, la volonté des pouvoirs publics dans ce secteur est de mettre fin à la pénurie d'eau à travers tout le territoire national, et surtout faire face aux besoins en eau en cas de sécheresse. Ces objectifs reviennent tel un leitmotiv. Mettant à profit le taux national de remplissage (il dépasse les 81%, représentant une réserve d'environs 5,5 milliards de mètres cubes selon les récentes déclarations du ministre Necib), ainsi que les nombreux barrages et les infrastructures de stockage d'eau construits ces dernières années, dépassant de ce fait tout ce qui a été concrétisé dans ce domaine depuis l'indépendance, le ministère de tutelle a pris le soin de «restructurer» les différents et nombreux édifices en la matière. Il s'agit en effet de la constitution de trois «pôles» au niveau national servant de réserves en cas de pénurie ou de sécheresse. Le stockage des eaux du barrage de Taksebt assurera les réserves de la région du Centre, le barrage de Béni Haroun pour celle de l'Est, et le barrage de Gargar pour les réserves de la région Ouest du pays. S. B.