Afin d'encourager davantage la collecte du lait cru, l'Etat a dégagé une enveloppe de 8 milliards de dinars. Cette somme a été fixée, en fait, pour réaliser l'objectif de hausse de la collecte de plus de 400 000 litres durant l'exercice actuel. Durant le 1er trimestre 2009, il a été collecté et mis sur le marché quelque 98 millions de litres de lait. Le contrat de performance de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) entre 2009 et 2014 vise une réduction de 40 000 tonnes et de 10 000 tonnes/an des importations pendant les 5 années à venir. Cette subvention est versée tous les mois aux collecteurs et producteurs. Par ailleurs, pendant la même période, 1 000 vaches laitières ont été importées par des opérateurs privés. Ce qui porte le cheptel actuel à plus de 830 000 vaches laitières dont 230 000 bovins modernes. En moyenne, les éleveurs détiennent entre 5 et 6 vaches laitières loin derrière les Européens qui en possèdent 30 à 40 vaches. Ce sont là, les quelques déclarations de M. Abdelhafid Henni, directeur général de l'Onil lors de son passage hier à la radio Chaîne III. Selon ce responsable, l'Onil est en relation avec 20 000 éleveurs et 600 collecteurs de lait cru qui le transportent aux 103 laiteries qui sont conventionnées avec l'office. Quatre parmi ces unités ne travaillent qu'avec de la poudre de lait pour la production du lait reconstitué, en sachet de 25 DA, 10 autres fonctionnent avec du lait cru. Le reste, c'est-à-dire les 89 autres laiteries utilisent le procédé mixte, à savoir le lait cru issu de la production locale et la poudre de lait. Selon les prévisions de l'office, la facture des importations de l'Algérie de la poudre de lait va baisser de quelque 400 millions de dollars en 2009. Cette facture, consacrée à l'importation de la poudre de lait destinée à la production de lait pasteurisé en sachet, qui a atteint 750 millions de dollars en 2008, ne devrait pas dépasser 350 millions de dollars cette année, a indiqué récemment le DG de l'Onil. Ces prévisions sont calculées sur la base de plusieurs facteurs dont la baisse du prix de la matière première sur le marché international, qui est passé de 5 000 dollars la tonne en 2008 à 2 200 dollars cette année, a expliqué le même responsable.