Entre le moment où il a décroché l'organisation de la compétition, en janvier 2011, au nez et à la barbe de la France, et aujourd'hui, le Qatar a mené d'intenses travaux pour se doter d'équipements dernier cri, susceptibles de faire pâlir de jalousie les plus grandes nations de handball. En à peine plus d'un an, ce micro-état, riche en petrodollars et aux ambitions sans limites, a fait sortir de terre un complexe ultramoderne dont le chantier, presque terminé, a été présenté dimanche, quelques heures avant la cérémonie du tirage au sort. Situé à une dizaine de kilomètres du centre de Doha et des principaux hôtels de la ville, l'équipement jouxte le stade de football de Lekhwiya, le champion 2014 qui a embauché Michael Laudrup, ex-vedette du Danemark, comme entraîneur pour la saison prochaine. Doté d'un terrain principal d'une capacité de 5 500 places, de deux terrains d'entraînement, d'un centre médical, d'une piscine et d'une salle de fitness, cette Arena doit servir de siège à la fédération Qatarienne. Elle fera aussi office de camp de base pour toutes les sélections du pays, disposant d'une soixantaine de chambres et de restaurants. Les travaux doivent s'achever au plus tard début septembre afin de tester la salle lors du Super Globe, la «Coupe du monde des clubs» (7-12 septembre). La rapidité des travaux, une spécificité Qatarienne ayant alimenté les critiques concernant les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers, a bluffé la plupart des observateurs venus visiter les lieux dimanche. «Ils ont réussi à faire en un an ce que l'on essaie d'obtenir depuis des années en France», affirme le directeur technique national Philippe Bana, qui avait été «triste» et «amer» lorsque la France avait raté l'organisation de ce mondial avant de récupérer celle de l'édition 2017. «Depuis, on a analysé les choses et on a travaillé ensemble avec le Qatar. Franchement, ce qu'ils sont en train de faire est à tomber par terre. Les salles sont d'une qualité exceptionnelle et cela avance à une vitesse phénoménale», souligne le DTN français. Outre le futur siège de sa fédération, le Qatar s'appuiera sur trois autres sites pour accueillir le Mondial. Déjà existant, l'Aspire Dome, où les joueurs du PSG effectueront de nouveau leur préparation d'avant-saison en août, pourra contenir 5 000 spectateurs. Situé aussi au sud-ouest de Doha, le futur complexe d'Al-Saad, encore en travaux, disposera d'une capacité de 7 700 sièges. Prévue pour être achevée en septembre, cette salle modulable pourra se transformer en moins de 48 h en patinoire pour accueillir une rencontre de hockey sur glace. A Lusail, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale, se trouvera la salle la plus grande. Terminée en principe en octobre, elle doit accueillir, grâce à ses 15 300 places, la finale ainsi que les cérémonies d'ouverture et de clôture du tournoi.