De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La réfection des structures scolaires a nécessité un budget fort conséquent ces deux dernières années. En effet, les trois paliers ont bénéficié d'une enveloppe budgétaire de 121 et 90 millions de dinars pour leur toilettage. L'objectif assigné par la tutelle aux directions régionales de l'éducation semble avoir été atteint dans bon nombre d'établissements, selon des sources proches de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine. La rénovation bat son plein au niveau de ces espaces, en souffrance depuis des années faute d'une attention particulière des gestionnaires ne songeant pas particulièrement au confort des élèves durant les heures qu'ils passaient dans l'établissement dont ils avaient la charge. La sentence du ministre de l'Education, Boubakeur Benbouzid, même si elle est arrivée in fine, aura conforté l'aspect intérieur des écoles, collèges et autres lycées constantinois datant de la période française. Le seul handicap a touché la mise en marche du chauffage dans quelques communes, dont le raccordement au gaz naturel avait nécessité parfois l'intervention du wali, à l'image de l'école située à Beni H'midane, pour faire pression sur les décideurs en vue d'accélérer les travaux. Cependant, la ville du Vieux Rocher a franchi un pas, somme toute appréciable, en ce qui concerne la réhabilitation de ses écoles. Ainsi, des avis d'appels d'offres se rapportant à leur rénovation ont été lancés durant la période estivale. La majorité des entreprises, après avoir achevé les travaux, se présentent jusqu'à l'heure actuelle au service de programmation et de suivi, affilié à la direction de l'éducation, pour être rémunérées. Par ailleurs, un autre état serait sur la feuille de route pour parachever les travaux restants de l'exercice 2008. En matière de chauffage des salles de cours, les établissements constantinois se félicitent d'avoir réussi le challenge. Mais on est loin du sans-faute, même si plus de 90% des écoles s'étaient prémunies contre «le froid» avant l'avènement de l'hiver. Evidemment, le budget alloué pour la rénovation des établissements scolaires et leur équipement en chauffage a permis aux responsables locaux de prendre en charge le chantier dans des délais relativement courts. La directive du chef de l'exécutif semble avoir été perçue tel qu'il se doit par les acteurs de l'éducation et les présidents d'APC. La priorité des travaux est accordée à l'étanchéité au chauffage. Pour ce qui concerne la réhabilitation, l'opération se déroule avec un taux d'avancement appréciable. Un seul problème aura surgi au niveau du lycée de Boulemaiz, dans la commune de Zighoud Youcef. Il a trait au glissement de terrain que subit le site. C'est pourquoi, avancent des sources concordantes, un bureau d'études sera chargé de renforcer l'assise de la bâtisse pour la «protéger». La stabilité de l'ouvrage prime sur l'intérieur, voire le côté esthétique de l'établissement dans ce cas. Sur les 46 lycées et 115 collèges que compte la circonscription, une cinquantaine a subi des travaux de «réparation» et de toilettage. Les chantiers ont été pris en charge par 160 opérateurs. S'agissant des 358 écoles primaires, elles disposent toutes de chauffage, à mazout ou au gaz de ville. «Nous tablons sur la généralisation des chauffages à gaz dans toutes ces écoles. Il va falloir cependant attendre le raccordement de toutes les communes à cette source d'énergie», devait nous dire le chef de service du SPS, M. Chaalel. Pour mieux entamer la saison hivernale, des correspondances de rappel ont été adressées aux chefs d'établissement avant la reprise des cours du second trimestre, coïncidant avec la vague de froid qui a sévi dans la région. Les missives rappelaient le grand intérêt accordé par les responsables du secteur à l'existence et la bonne marche du chauffage. Mieux, des contrôles ont été effectués au mois d'octobre dernier pour vérifier et s'assurer de la bonne marche des chauffages. En plus, il faut signaler que la direction de l'éducation avait sommé les directeurs de bien vérifier leurs chaudières bien avant le jour «J» sous peine de sanction de degré 4. Point de négligence pour le bon déroulement du cursus, lit-on dans l'une des lettres. Le SPS veille au grain, notamment en assurant des actions de suivi sur le terrain. Pour ce faire, il a saisi cette année la Protection civile pour qu'elle vérifie périodiquement les réseaux d'alimentation de gaz pour y détecter d'éventuelles fuites. L'objectif principal de l'organisme chargé des équipements et du suivi des établissements scolaires entend perpétuer le dispositif de communication et d'intervention entre les APC et la direction de l'éducation pour mieux chapeauter les structures en matière d'entretien. Sur un autre plan, il est à savoir que la wilaya de Constantine a bénéficié d'une enveloppe budgétaire importante, destinée à la réhabilitation des écoles primaires. Aux 280 millions de dinars débloqués en 2008 pour le palier primaire, se sont ajoutés 460 millions de dinars. De quoi faire face à toutes les dépenses nécessaires pour restaurer et équiper toutes les classes. S'agissant des actions de restauration, rappelons que la ville a bénéficié de 670 millions de dinars il y a près de deux ans, une somme qui servira à la restauration du vieux bâti scolaire. Les lycées Fadila Saadane, El Houria, Hihi el Mekki, Reda Houhou, sont concernés. Le chantier est confié à la direction du logement et des équipements publics (DLEP). A ce jour, le cahier des charges est sur le marché. Une fois entériné, un compromis entre l'éducation et les maîtres d'ouvrage devrait avoir lieu pour entreprendre des travaux de restauration, qui prendront «beaucoup de temps», selon des spécialistes, car ils devraient être entrepris sans gêner ni déranger les cours. En conclusion, le secteur de l'éducation à Constantine est bien «gâté» en matière de subvention. Une donne qui doit conforter davantage la température ambiante dans les écoles. «Franchement, jamais l'éducation n'a bénéficié à Constantine d'une telle somme par le passé. Il faut savoir mettre à profit cette aubaine pour améliorer l'état de nos établissements», dira M. Chaalel.