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Libye : Menace terroriste et principes diplomatiques
Au fil des jours
Publié dans La Tribune le 10 - 08 - 2014

Nouveau démenti et nouvelles précisions du Premier ministre au sujet de la Libye. Et surtout à propos d'une hypothétique intervention militaire de l'ANP dans ce pays. Vaste territoire, limitrophe de six Etats, et qui est en proie au chaos sécuritaire. Un voisin en voie de délitement et qui est notamment la source d'émanation d'une menace terroriste permanente. Encore une fois, non-ingérence, bon voisinage, respect de la souveraineté, piliers fondamentaux de la diplomatie inscrits dans le marbre de la Constitution, sont rappelés à l'occasion. Donc, sur cette base stricte, l'Algérie n'interviendra pas militairement en Libye. Ni en réaction à une éventuelle attaque terroriste, ni à titre offensif, ni à titre préventif. Le respect de la doctrine diplomatique en vigueur depuis l'Indépendance prévaut toujours et prime tout le reste. Dans la bouche du Premier ministre, ce rappel de principes intangibles est une réponse à des rumeurs, des vœux pieux, des suggestions et autres préconisations médiatiques récurrentes à propos d'une intervention qui aurait eu lieu ou qui serait souhaitable en Libye. Les démentis rigoureux et les rappels à bon entendeur ont toutefois le mérite de poser le débat en termes de contradiction entre menace terroriste transfrontière et doctrine diplomatique immuable. Opposition entre principes diplomatiques invariables et menace terroriste désormais exogène et évolutive. Le principe de non-intervention, soutenu par les idées de non-ingérence et de voisinage positif, a fondé depuis 1962 le corps d'une doctrine diplomatique dont on retrouve l'expression dans la Constitution (Art 26 et 28). La loi fondamentale a confié à l'ANP le soin «d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime». La défense de l'unité et de l'intégrité territoriale inclue-t-elle de nos jours la menace terroriste comme un de ses déterminants ? Formulée autrement, la question serait de se demander si, face à la menace terroriste émanant d'un pays voisin, l'Algérie se contenterait de faire l'inventaire des dégâts alors même que son armée resterait l'arme au pied ? Or, que dit la Constitution sinon que l'ANP a pour mission permanente la sanctuarisation du territoire national ? Le devoir de protection du territoire implique notamment de rendre toujours plus sûrs les frontières maritimes et terrestres. N'implique-t-il pas dès lors de s'adapter aux mutations des menaces stratégiques et aux évolutions géopolitiques ? S'agissant précisément de la menace terroriste dont la Libye post-Gueddafi est une source de départ, son imminence et sa capacité de nuisance présumée n'ont pas encore incité l'Algérie à sortir de ses frontières pour aller la conjurer in situ, à titre thérapeutique ou de manière préventive. En tout cas pas pour l'instant ni même encore pour demain. Le terrorisme, menace endogène et exogène par extension, a, toutefois, modifié la doctrine de défense nationale. Il a déjà reconfiguré le système de défense, objet d'adaptations régulières à l'évolution de la menace terroriste à l'intérieur et à l'extérieur de frontières terrestres longues de
6 343 km, dont 982 avec la Libye. Un effort gigantesque, sans précédent, a été donc accompli pour mieux sécuriser les frontières, en vue de réduire au maximum leur porosité, à défaut de les rendre parfaitement étanches. Une force opérationnelle d'intervention aux frontières, d'environ 30 000 hommes aguerris, bien équipés et coordonnés, a été répartie sur les frontières, pour mieux appuyer les dispositifs traditionnels en place. Pour autant, l'existence de cette task force, dont la création a été dictée par le principe de sanctuarisation du territoire national et l'impératif de sécurisation des frontières, n'a pas remis en cause le principe de non-intervention. Comme elle n'a pas mis encore sur la table d'opération des états-majors de l'ANP la question de l'usage du droit de suite et de poursuite, consacré par la légalité internationale. Pour éradiquer le terrorisme, il faut désormais aller à la source, préconise-t-on, ici ou là. A savoir, le traquer dans ses bases-arrières à partir desquelles il déploie sa menace. Non, affirme, avec force et détermination, le Premier ministre. L'ANP n'est donc pas intervenue et ne le fera pas encore. C'est aussi le cas de l'armée égyptienne, alors même que la menace terroriste à partir de la Libye en fait une cible potentielle. Intervenir militairement en Libye, c'est-à-dire engager des troupes au sol, ça, même les Etats Unis, la France et l'Otan ne l'ont pas fait lorsqu'ils avaient décidé de liquider le régime de Gueddafi. Pour le détruire, ils se sont appliqués à le faire à partir du ciel, tout en soutenant, au sol, des forces autochtones. Outre sa doctrine diplomatique et sa Constitution qui ne le lui permettent pas, l'Algérie n'ira pas faire la guerre au terrorisme en Libye. Ni par terre, ni par mer ni même à partir du ciel. Qui plus est, l'Algérie n'a pas les capacités militaires des USA, de l'Otan ou même de la France, même si cette dernière n'a plus les moyens en adéquation avec son statut de puissance militaire avec droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU. Mais, rien n'empêcherait l'ANP, à l'instar d'autres puissances, de procéder, si nécessaire, à des opérations chirurgicales ciblées et absolument discrètes, pour couper des têtes de l'hydre terroriste là où il se trouve. Ni vu ni connu et n'en parlerait même pas alors.
N. K.


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