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L'architecture typique de la région s'est effacée au profit d'une urba
Béjaïa
Publié dans La Tribune le 20 - 08 - 2014


Kamel Amghar
Le béton, malgré les mises en garde des spécialistes et les dénonciations des puristes, avance, implacable. L'esthétique du nouveau bâti tranche avec le patrimoine local. Bien au-delà des villes, la zone rurale s'est aussi progressivement «bunkerisée». La nouvelle ville de Béjaïa, s'étendant sur une large vallée inondable, est encombrée de plusieurs immeubles d'habitation, de blocs administratifs et de centres commerciaux. Un chaos urbanistique sans aucune harmonie d'ensemble. Pas le moindre espace vert pour permettre aux riverains de respirer. Les ruelles, étroites et nues, sont souvent obstruées par un nombre impressionnant de véhicules. Les trottoirs, déjà réduits, sont occupés
par des vendeurs à la sauvette, des commerçants peu scrupuleux ou carrément par des abribus, anarchiquement implantés par les pouvoirs publics. Les cours d'entrée des bâtiments sont transformées en parkings clandestins où de jeunes «débrouillards» règnent en maîtres des lieux. On a la nette impression que le contrôle de l'espace public échappe à tout le monde.
Les résidents s'en plaignent constamment. Les usagers, harcelés de toutes parts, ne cachent pas, non plus, leur désarroi. Les autorités, craignant d'imprévisibles débordements, laissent faire. Dans les quartiers populeux, les citoyens se retranchent constamment chez eux.
Les enfants et les femmes, catégories vulnérables, sont «condamnés» à passer le plus clair de leur temps dans l'exigu appartement familial. Les cités Tobbal, Rabiaâ, Lekhmis, quartiers Seghir, Ihaddaden, Ighil Ouazzoug, la Pépinière, Amriw, Smina, Tharga Ouzammour, Bir Slam ou les Quatre Chemins, partout, on a cette impression d'étouffement et de promiscuité où bâtiments, voitures et passants occupent tout l'espace. Pas le moindre recoin ombragé. Pas la moindre aire de jeu. Les gaz d'échappement, les poussières et les ordures empoisonnent l'air ambiant. Les engagements et les professions de foi, maintes fois réitérés par les autorités compétentes pour corriger cette tendance suicidaire, tardent à se concrétiser. Dans les nouveaux quartiers résidentiels rien ne semble avoir changé. À Sid Ali Lebhar et Irriahen, les tours de logements LPA poussent comme des champignons sans rien céder du territoire. Appâtés par la forte demande, les promoteurs immobiliers, privés et publics, mettent une toiture sur la moindre «niche» de terrain. Les communes périphériques, comme Tala Hamza, Oued Ghir ou Boukhelifa n'échappent pas à cette forte pression. «On n'y peut rien, c'est le marché», semblent dire les dites autorités, résignées. Les mêmes erreurs, souvent aggravées, se répètent à l'infini dans le reste des villes de la wilaya. A Akbou, Kherrata, El Kseur, Sidi Aïch, Tazmalt, Tichy, Aokas ou Souk El Thenine, on construit des HLM, puisque çà se vend comme des petits pains. Les infrastructures de base (hôpitaux, écoles, centres culturels, marchés, transport, aires de jeu, jardins...) ne suivent pas. Comme dans une prison, tout le monde se sent écrasé, asphyxié, anéanti. En zone rurale, l'architecture typique de la région s'est quasiment effacée. Les anciens villages, charmantes chaumières ou jolis hameaux en tuiles rouges, ont quasiment disparu, cédant leur place à des agglomérats de béton et de fer. Faute de terrain à bâtir, le villageois recourt systématiquement à la démolition de l'ancienne maisonnette familiale pour ériger un bâtiment sans relief, de quatre ou cinq étages, à même de répondre aux besoins d'une nombreuse descendance.
La communauté, en milieu urbain ou rural, supporte ce sort comme une
fatalité, un tribut indispensable au développement et à la croissance
démographique. Les professionnels (architectes, urbanistes et paysagistes)
restent sans voix. Les pouvoirs publics, passifs ou carrément complaisants, se
taisent également. Un laxisme épidémique paralyse tout le monde.
K. A.


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