Les équipes nationales algériennes toutes disciplines confondues, en lice dans compétions respectives, peinent, souffrent le martyre et n'arrivent pas à retrouver leurs marques dans des compétitions où la discipline et la rigueur dans le jeu sont de mise. Ces sélections, composées de joueurs de talent qui peuvent faire et qui font le bonheur des plus grands clubs européens, n'arrivent cependant pas à s'imposer lors des rendez-vous internationaux. Fournissant un jeu de qualité, il leur manque toujours ce petit quelque chose pour s'illustrer. Comme à chaque début de saison, toutes disciplines confondues, la feuille de route de chaque sélection donne lieu à une multitude de réflexions et de méditations. L'analyse des performances enregistrées déjà et la programmation des futures échéances sont à l'étude. Se faire une idée du niveau global des différentes sélections semble difficile, il convient donc de s'intéresser de près aux résultats et d'essayer de comprendre le retard sur les autres sélections qui pourtant ne bénéficient pas des mêmes moyens que les nôtres. En étant objectif on peut affirmer que les bilans sont plutôt maigres et alarmants. Nous en avions déjà parlé à maintes reprises pour dire que les sponsors ne mettent pas toujours les sportifs dans les meilleures conditions pour exercer leur métier, d'où certains craignent le syndrome du favori selon la discipline. Même si les disciplines handball et boxe sont des champions d'Afrique, le plus gros du budget va à la sélection et aux équipes de football. Certes le football est la vitrine du sport national car c'est le sport le plus pratiqué dans le monde et qui génère le plus de revenus. Mais il faut traiter les sélections équitablement, selon rendement et selon les objectifs inscrits sur les contrats objectifs. On entend tous les jours des critiques vis-à-vis du salaire colossal des joueurs par rapport au spectacle proposé et aux résultats. Le coup de pouce était généreux et sur le papier permettait d'attirer de meilleurs joueurs, car ils se verraient proposer des salaires supérieurs et ainsi par la même occasion le spectacle s'en verrait améliorer. Le sport local, naguère très prisé, a besoin aujourd'hui d'un véritable plan de relance pour revenir sur le devant de la scène internationale. Avec le déclin notable qu'il accuse notre sport ces dernières années est tombé en déchéance alors qu'il faisait auparavant le rayonnement à tout niveau. Privilégier la formation au sein des clubs Avec des infrastructures vétustes, un manque criant d'encadrement de qualité et un désintérêt des jeunes pour la chose sportive, le sport commence à déserter nos stades. Une situation catastrophique tant la politique appliquée semble négliger l'importance de la contribution des pratiques sportives à l'épanouissement de notre jeunesse. Cette décadence largement observable, contraste avec les efforts consentis à la fin des années 90 et durant les années fastes de notre sport pour booster l'activité sportive en Algérie. En effet, durant ces années de faste, notre sport a connu un réel bouillonnement. Les nostalgiques se souviennent encore de l'ambiance extraordinaire qui régnait au sein des sélections en cette belle époque, où des activités pluridisciplinaires étaient organisées régulièrement et surmédiatisées. Mais aujourd'hui, cette dynamique n'est plus de mise. Les jeunes pratiquent de moins en moins le sport. Et pour cause, en l'absence d'infrastructures en bonne et due forme. Et lorsque celles-ci existent, elles sont exploitées par plusieurs formations au point ou certains ne peuvent faire de séances d'entrainement Dans ce contexte, les entrainements deviennent moroses et sans attrait. Face à une telle situation, des observateurs tirent la sonnette d'alarme et lancent plusieurs recommandations pour redonner de la vigueur au sport algérien, notamment en vue des futures échéances, car de gros défis et plusieurs challenges intéressants attendent nos sélections. Il s'agit d'abord de la nécessité de créer un réseau pour le développement du sport par commune et par catégorie. Ensuite, il est indispensable d'opter pour une gestion rationnelle des infrastructures et des budgets, la création de directions centrales au niveau de la wilaya et des communes de sports spécifiques et la mise à niveau des ligues. Il est important également d'axer, selon plusieurs cadres sportifs, sur un aménagement des emplois du temps pour le sport, la formation des ressources humaines, la mise à disposition de budgets suffisants et la création d'une inspection technique au niveau de la wilaya. Force est de reconnaître enfin que seule l'application de ces mesures est à même de rattraper le retards sur les autres pays voisins et relever les défis. D'un point de vue purement économique, et face à l'inflation des salaires constatée au sein des clubs professionnels de football, donner sa chance aux jeunes talents est en effet une solution comme l'a souligné le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Le président de la LNF, Mahfoud Kerbadj ajoute que «si la formation est une nécessité, c'est aussi a minima une contrainte avec la règle de la FAF qui oblige les clubs professionnels à posséder un minimum de 8 joueurs formés localement lors des compétitions locales ou régionales». Et les clubs ont pris conscience de l'importance de la formation sous peine d'être sanctionnés financièrement. Depuis certains clubs algériens, comme l'USMH, l'USM Alger, l'ASM Oran et le NAHD, ont investi d'importantes sommes d'argent dans le marché des transferts, mais l'accent a aussi été fortement mis sur la formation des jeunes. F. C.