Photo : Sahel Par N. Bekkar Autrefois creuset de l'excellence, le sport universitaire et scolaire est en nette perte de vitesse. Les raisons évoquées sont les mêmes partout et dans toutes les disciplines. Le manque de moyens, de personnels qualifiés et diplômés, l'absence de politique sportive, le manque d'infrastructures et, enfin, l'éternelle question de la prise en charge des athlètes minent l'essor de la pratique sportive à l'université et à l'école. On trouvait presque toutes les disciplines sportives au sein des universités, elles étaient présentes sur la scène internationale et obtenaient de bons résultats. Actuellement le sport universitaire et scolaire algérien se meurt à petit feu. Cela à cause des difficultés inhérentes aux terrains d'entraînement et à la question du financement, qui freinent le développement des différentes disciplines sportives au sein des universités et lycées. Au-delà des moyens, les infrastructures sportives font défaut dans l'espace universitaire et scolaire. Les salles d'entraînements et de compétions sont quotidiennement occupées par les clubs civils, la demande est donc nettement supérieure à l'offre. Une situation qui inquiète les responsables du bureau des sports universitaires et scolaires, qui sont dans l'incapacité d'accueillir toutes les équipes et toutes les disciplines. Le ministère de tutelle et celui des sports doivent définir les politiques sportives et doter la structure en place et les fédérations respectives de ces deux pôles, de moyens suffisants pour répondre à la demande croissante des universités et des lycées. Au regard de ces problèmes, il est urgent que les deux ministères trouvent et prennent les mesures idoines pour relancer le sport universitaire et scolaire, dans l'optique d'être présents aux grands rendez-vous planétaires. Ce qui limiterait dans une certaine mesure les boycotts et autres forfaits à l'occasion des compétitions internationales. Il faut rappeler qu'une bonne prise en charge du sport scolaire et universitaire est à même de constituer un véritable réservoir de talents et de performances comme jadis. Il faut à cet égard plaider pour la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires à la bonne prise en charge du sport scolaire et universitaire, avec des programmes en adéquation ainsi que les objectifs ciblés. Le sport universitaire est un des piliers de la relance du sport de masse. Le sport qui constitue le meilleur des investissements en temps de loisirs, est aussi un excellent moyen préventif contre les fléaux sociaux qui guettent la population scolaire et universitaire. Il semble difficile de se faire une idée du niveau global des sportifs de ces deux paliers, il convient donc de s'intéresser de près aux résultats et d'essayer de comprendre le pourquoi du comment du recul de la pratique sportive.
La situation du sport scolaire et universitaire inquiète Tout en étant objectif, on peut affirmer que le sport universitaire et scolaire n'est plus ce qu'il était. Il est utile de rappeler que la situation inquiète énormément. Les universités ou les établissements scolaires ne sont plus en mesure de mettre les sportifs dans les meilleures conditions pour pratiquer, d'où les craintes, de la part de certains, du syndrome du favori selon la discipline. On sait que le football est la vitrine du sport national car c'est le sport le plus pratiqué en Algérie et qui génère le plus de revenus. On entend tous les jours des critiques vis-à-vis des participants par rapport au spectacle proposé, en comparaison aux performances passées. Le coup de pouce était généreux et sur le papier permettait d'attirer de meilleurs joueurs car ils se verraient proposer une bonne prise en charge et ainsi, par la même occasion, le résultat s'en verrait améliorer. Le sport scolaire, naguère très prisé, a besoin aujourd'hui d'un véritable plan de relance pour revenir sur le devant de la scène régionale, continentale et mondiale. Avec le déclin notable qu'accuse notre sport ces dernières années, il est tombé en déchéance alors qu'il rayonnait auparavant à tous les niveaux. Avec des infrastructures vétustes, un manque criant d'encadrement et un désintérêt des jeunes pour la chose sportive, le sport commence à déserter nos établissements. Une situation catastrophique tant la politique appliquée dans nos établissements semble négliger l'importance de la contribution des pratiques sportives à l'épanouissement de notre jeunesse. Cette décadence largement observable contraste avec la réalité des efforts consentis par l'Etat pour booster l'activité sportive scolaire et civile. En effet, durant ces années de faste, notre sport a connu un réel bouillonnement. Nos aînés se souviennent jusqu'à aujourd'hui de l'ambiance extraordinaire de cette belle époque, quand des activités pluridisciplinaires étaient organisées régulièrement. Mais, aujourd'hui, cette dynamique n'est plus de mise. Les jeunes pratiquent de moins en moins le sport. Et pour cause, en l'absence d'infrastructures en bonne et due forme. Et lorsque celles-ci existent, elles sont exploitées à sens unique par des organisations. Dans ce contexte, les tournois sportifs laissent à désirer dans nos quartiers, universités, lycées et écoles primaires et moyens. Et lorsqu'il arrive que le coup d'envoi soit donné à une manifestation, celle-ci se retrouve vite détournée par des organisations dont la première ambition est de servir avant tout de vitrine à des formations politiques éloignées du milieu sportif scolaire ou civil et de ses préoccupations. Face à une telle situation, des observateurs tirent la sonnette d'alarme et lancent plusieurs recommandations pour redonner de la vigueur au sport scolaire. Il s'agit d'abord de la nécessité de créer un réseau pour le développement du sport local. Ensuite, il est indispensable, notent-ils, d'opter pour une gestion rationnelle des infrastructures, la création de directions au niveau des wilayas et des communes de sports spécifiques et la mise à niveau des ligues.