Un premier rapport dans le cadre de l'enquête sur les causes de l'accident de l'avion SwiftAir affrété par Air Algérie, survenu le 24 juillet dernier au Mali, sera dévoilé le 20 septembre prochain à Bamako. Cette information a été donnée par le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses) dans une note diffusée sur son site Internet. Le McDonnell Douglas MD83, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali, faisant 116 morts dont 6 Algériens, 54 Français (pour certains binationaux),23 Burkinabés et huit Libanais. Les six membres de l'équipage, tous Espagnols, ont été tués. À la suite de cet accident, le BEA, chargé par les autorités maliennes de mener l'enquête technique, avait indiqué que l'avion, avait été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison indéterminée alors qu'il traversait une zone orageuse. Les enquêteurs du BEA ont, dans une conférence de presse animée, le 7 août dernier, annoncé avoir réussi à extraire les paramètres du vol AH5017 de la première boîte noire, mais affirment que la récupération des conversations dans le cockpit contenues dans la seconde, «sont inexploitables» en raison des conditions d'impact. Ils devaient cependant tenter de reconstituer ces enregistrements qui permettraient de comprendre la réaction et les actions de l'équipage. Le BEA qui ne connaît toujours pas les circonstances exactes qui ont amené au crash de l'appareil, a cependant indiqué que l'avion se trouvait face à un développement orageux très important montant à plus de 15 000 mètres, donc impossible à survoler. Il est à préciser que des experts maliens, espagnols, algériens participent à l'enquête, ainsi que des Américains, nationalité du fabricant de l'avion. Ces derniers ont, après une semaine passée à ratisser le site, terminé leur enquête sur les lieux du crash affirmant avoir récolté assez de prélèvements permettant «l'identification de toutes les personnes». Il est à rappeler enfin qu'une série de mesures a été prise par l'Algérie dès la confirmation du crash. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, outre les instructions données aux responsables de la Compagnie nationale Air Algérie de prendre en charge les indemnisations des ayants droits, avait instruit les autorités locales d'accompagner les familles touchées par ce drame. H. Y.