Selon le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, la refonte de la loi d'orientation sur la PME est en voie de finalisation. Dans une déclaration à la presse en marge de la 8e Assemblée générale ordinaire du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC PME), M. Bouchouareb a souligné que ce nouveau texte, lequel devrait être présenté devant le Parlement prochainement, «donnera un cadre meilleur pour la création des PME, permettra de booster davantage leur développement, mais permettra surtout de protéger ces entreprises et réduire leur taux important de mortalité». Il est à signaler que dans le cadre de l'amendement de ladite loi, le CNC PME, propose de renforcer la part des PME au niveau des marchés publics, condition nécessaire pour préserver le potentiel des entreprises et leur permettre de mieux se positionner dans le paysage économique national. Il recommande aussi de conforter la sous-traitance en mettant en exergue son rôle stratégique pour l'atteinte des objectifs de croissance affichés par le gouvernement. Le CNC PME suggère également de mettre au niveau du texte la compétitivité, élément fondamental pour permettre aux PME de reconquérir des parts du marché interne et de se placer à l'international. À souligner aussi que ce chantier, c'est-à-dire la révision de la loi d'orientation de la PME, comprend également la réforme du mode de fonctionnement de l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme), chargée de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises. «Nous allons réadapter l'Agence nationale du développement de la PME, pour qu'elle puisse assurer, réellement ses missions de mise à niveau au regard des moyens conséquents que l'Etat a mobilisé dans ce cadre», a fait savoir le ministre. À propos de la mise à niveau, M. Bouchouareb a reconnu que cette opération «n'a pas atteint tous ses objectifs». Ce programme, doté d'une enveloppe financière de près de 386 milliards de dinars, visait la mise à niveau de 20 000 PME jusqu'à fin 2014. Mais seulement 4 000 PME ont adhéré à ce programme, selon les chiffes de l'Andpme. Le ministre de l'Industrie et des Mines est revenu aussi sur le projet du code des investissements. Selon lui, ce projet, annoncé par le gouvernement en été dernier, devrait être présenté à l'Assemblée populaire nationale (APN) en février prochain ou, au plus tard, en mars. Le nouveau texte devrait apporter, selon M. Bouchouareb, plus de facilités et d'avantages aux investisseurs nationaux et étrangers tout en confirmant le maintien de la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie. «Aujourd'hui, nous sommes en train de construire des avantages compétitifs spécifiques qui vont nous permettre de booster l'investissement étranger», a-t-il souligné. En outre, l'impératif de promouvoir l'investissement productif hors hydrocarbures a été au cœur de l'intervention de M. Bouchouareb. «Nous avons identifié tous les vecteurs capables d'accompagner cette tendance et de créer une économie productive», a-t-il indiqué. Il s'agit notamment, a poursuivi le ministre, de redynamiser le secteur public marchand, de promouvoir les PME, d'améliorer le climat des affaires, et d'encourager davantage l'investissement productif. Faciliter l'accès des entreprises nationales à la commande publique figure parmi les mesures visant à encourager la production nationale et diversifier l'économie, selon le ministre. La situation actuelle (la chute des prix du pétrole) est «difficile», selon M. Bouchouareb. Toutefois, rassure-t-il, «nous avons les moyens nécessaires pour y faire face en rationalisant les dépenses». «C'est la dernière fenêtre de tir qui reste pour adapter notre économie à l'économie mondiale», a-t-il souligné. B. A.