Les délégués de la région Centre ont plébiscité Abdelmadjid Sidi Saïd pour un autre mandat à la tête de l'organisation. Le même choix a été observé, respectivement à l'Est, à l'Ouest, au Sud et au Centre. Les délégués au 12e congrès ont ainsi tranché la question de l'élection du secrétaire général de la centrale syndicale en attendant sa confirmation par le congrès. Fort d'un bilan plus que positif au regard des différentes augmentations de salaires et de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, Abdelmadjid Sidi Saïd peut légitimement prétendre à un autre mandat. Il a su amener la centrale syndicale vers plus de souplesse et, à travers les tripartites, obtenir de larges avantages pour les travailleurs et les retraités. Il a aussi pour crédo le dialogue avec les partenaires sociaux. Il ne refuse pas la grève, mais considère qu'en raison de la situation particulière que vit le pays elle reste le dernier recours. Cette démarche est cependant contestée par des travailleurs pressés d'améliorer leurs conditions de vie et de travail. Cela a valu à l'Ugta de se faire déborder par les syndicats autonomes, particulièrement dans l'éducation. Une contestation interne voit épisodiquement le jour au sein de l'Ugta. Cette fois, il semblerait que cela soit les modifications et les statuts qui posent problèmes. À l'Ugta rien n'est simple et le consensus doit être souvent renouvelé. Aujourd'hui Sidi Saïd semble jouer sur du velours concernant sa réélection. Il lui restera cependant à trouver les mots et à s'entourer des bonnes personnes pour que sa démarche puisse être acceptée de tous. Pendant trois jours les manœuvres et le travail de coulisse seront à l'honneur à l'hôtel Aurassi. Seule certitude pour l'instant, les 250 congressistes éliront une nouvelle direction pour la centrale syndicale. K. B.