L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a conforté, hier, dans son rapport mensuel de février, les prévisions de l'Opep qui a évoqué un léger rééquilibrage du marché pétrolier durant l'année en cours. L'AIE a, en effet, maintenu sa prévision de croissance de la demande mondiale d'or noir en 2015 mais avec une production moins importante dans les pays hors-Opep. L'Agence précise aussi que la consommation de pétrole devrait croître de 0,9 million de barils par jour (mbj) cette année pour atteindre environ 93,4 mbj, grâce à «une légère amélioration des perspectives macroéconomiques». Selon la même source, l'offre, dont la surabondance est une des causes de la chute des prix de plus de 50% depuis juin dernier, s'est légèrement repliée de 235 000 barils par jour en janvier pour s'établir à 94,1 mbj. Quant à la production, celle-ci devrait croître de 0,8 mbj en 2015 dans les pays non-membres de l'Opep, à 57,4 mbj, alors que l'AIE anticipait auparavant une croissance de 0,95 mbj. Outre-Atlantique, elle devrait atteindre en moyenne 12,4 mbj cette année, soit 0,2 mbj de moins qu'anticipé dans le rapport du mois précédent. Pour les prix du brut, l'agence a assuré dans un autre rapport qu'ils devraient atteindre 55 dollars cette année et remonter jusqu'à 73 dollars en 2020. Toutefois, «le rééquilibrage du marché devrait intervenir rapidement mais sa portée sera relativement limitée, avec des prix se stabilisant à des niveaux plus élevés que les points bas observés récemment, mais nettement inférieurs aux sommets de ces trois dernières années». Autrement dit, l'AIE écarte le retour aux niveaux antérieurs à la récente dégringolade des cours. Pour rappel, l'Opep s'attend, selon son dernier rapport, à un rééquilibrage qui pourrait être du aussi à la hausse de la demande mondiale de brut laquelle devrait très légèrement s'accroître cette année, à 1,17 mbj, contre 1,15 mbj précédemment. Après la chute abyssale de ces derniers mois, les prix du brut ont repris ces derniers mois environ 30% de leur prix. Selon les analystes, le rebond est dû, entre autres, aux désinvestissements massifs qui se sont opérés au Etats-Unis en raison de la rentabilité ainsi que la réduction d'investissement dans la production par de nombreuses multinationales. Cette reprise reste pour le moment faible en raison du refus de l'Opep de réagir au déséquilibre qui existe sur le marché en maintenant son plafond de production à 30 millions de barils par jour. L'Arabie saoudite, principal acteur de l'organisation, refuse un ajustement du marché. S. B./Agences