Mohamed Rahmani Les cours qui devaient être dispensés dans la matinée d'hier n'ont pas été assurés, les enseignants ayant refusé de rejoindre les salles de classe. Les élèves qui avaient été gardés en permanence la première heure ont été invités à rentrer chez eux. 1es, 2es et 3es AS ont quitté les salles pour se regrouper devant les établissements espérant quelque décision qui mettrait fin au mouvement. Une heure plus tard ne restaient que ceux qui avaient cours avec les enseignants non-grévistes, mais les classes de ces derniers sont restées aux trois-quarts vides. Certains parmi ces élèves ont préféré rentrer estimant que suivre un seul cours durant toute la journée ne rime à rien et ne peut pas changer quelque chose. À l'intérieur, les enseignants réunis dans les salles des professeurs tenaient des assemblées générales encadrées par les représentants du Cnapest, qui discouraient sur les raisons ayant mené le syndicat à recourir à cette forme de protestation. Les enseignants, convaincus pour la plupart, acquiesçaient car vivant au quotidien les problèmes soulevés. Selon M. Messikh, le porte parole du Cnapest à Annaba, la grève enclenchée est renouvelable jusqu'à entière satisfaction des revendications exprimées. Revendications qui tournent autour de la promotion automatique des enseignants remplissant les conditions exigées, la médecine du travail, la prime du Sud et des Hauts-Plateaux pour les enseignants exerçant dans ces régions, le logement de fonction et la retraite à 25 ans. «Nous avons signé avec la tutelle des PV et des accords qui n'ont pas été appliqués à ce jour et nous demandons que ces revendications soient satisfaites. Toutes les réunions que nous avons tenues avec les représentants du ministère n'ont pas abouti mais nous restons ouverts au dialogue pour trouver des solutions qui satisferont les 2 parties», nous a déclaré hier M. Messikh. Côté parents d'élèves, on déplore cette situation et on appelle le ministère à en finir une fois pour toutes avec ces grèves à répétition qui pénalisent le cursus scolaire de leurs enfants. «Les syndicats du secteur de l'éducation enclenchent des mouvements de grève sans se soucier du devenir de nos enfants, qui seront confrontés à des difficultés plus tard lors des examens, et ne me dites pas que des cours de rattrapage permettent de combler le déficit enregistré car ces cours sont en accéléré et les horaires choisis ne sont pas adéquats. Donc nous réitérons notre appel au ministère pour trouver avec les syndicats une solution définitive aux problèmes posés et éloigner nos enfants de ce bras de force qui oppose les 2 parties», nous dit un président d'association de parents d'élèves. Le Cnapest qui a décidé de faire cavalier seul, car sachant sa force au niveau de l'enseignement secondaire, a réussi son pari à Annaba où il a pu mobiliser es troupes pour paralyser la quasi-totalité des lycées. Du côté de la direction de l'éducation que nous avons contactée, on n'a ni confirmé ni infirmé les taux de suivi annoncés par le syndicat, le chargé de communication étant resté injoignable. M. R.