Dans une déclaration à l'APS, M. Messahel a ajouté que cette réunion s'inscrivait dans le cadre du processus visant à parvenir à une solution politique consensuelle à la crise libyenne en vue de former un gouvernement d'union nationale qui aura pour mission la gestion de l'étape de transition et de surmonter la crise qui secoue ce pays voisin. «La Manul annonce qu'une réunion de militants politiques et représentants de dirigeants libyens se tiendra au début de la semaine prochaine en Algérie dans le cadre (...) du processus de dialogue libyen», a indiqué la Mission. La réunion s'inscrit également dans le cadre des efforts consentis par l'Algérie à la demande des parties libyennes et en coordination avec l'ONU pour aider les frères libyens à parvenir à une solution pacifique à la crise. L'Algérie, qui milite aussi pour une solution politique en Libye, a affirmé, par la voix de Abdelkader Messahel, avoir déjà reçu 200 acteurs concernés par la crise en Libye, un pays en proie aux violences depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. «Ces dernières semaines, ces derniers mois, nous avons reçu dans la discrétion 200 acteurs libyens à Alger pour des réunions secrètes qui ont parfois abouti à des signatures», a indiqué le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, sans donner de détails sur ces «signatures». A ce propos, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, précisera qu'«une quinzaine de dirigeants politiques de premier plan, des chefs de partis et de grands militants connus sur la scène libyenne» prendront part à la réunion d'Alger. Toute en se disant «raisonnablement optimistes» quant à l'issue du dialogue, le ministre indiquera que les étapes suivantes seront fixées en fonction des résultats de cette rencontre. À Bruxelles, la Manul doit par ailleurs réunir la semaine prochaine les représentants des municipalités libyennes, toujours selon le communiqué de la mission onusienne. La mission a également convoqué une troisième réunion qui concernera les chefs de tribus et d'autres responsables de la société civile libyenne. Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, et l'autre reconnu par la communauté internationale qui siège à Tobrouk (Est). K. B.