Déficit en acide folique, prise de médicament sans avis médical (pendant la grossesse), tabac et...mariage consanguin causent des malformations congénitales. Les spécialistes incitent la femme enceinte à une hygiène et des visites périodiques aux centres spécialisés en vue de réduire les risques, notamment pour des couples prédisposés de par des antécédents familiaux. «Les malformations congénitales touchent environ un nouveau-né sur 33 et entraînent chaque année quelque 3,2 millions d'incapacités. En général, le diagnostic repose sur un examen clinique ou un test génétique», selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé). 80% des cas sont d'origine génétique, dont 25% seulement aux causes connues. «Plus de 5 000 maladies génétiques sont répertoriées dans le monde, dont 1 170 peuvent être diagnostiquées par une analyse de l'ADN», soutient de son côté une source spécialisée. Les naissances se caractérisent par des malformations et/ou des déficiences intellectuelles. «Les anomalies cardiaques sont les malformations les plus fréquentes après celles affectant les extrémités (bras et jambes)», selon une classification médicale, ajoutant que les déformations les plus courantes dans le cœur sont caractérisées par la présence de «trou dans cette pompe naturelle» par lequel le sang peut passer d'un côté à l'autre. Les malformations peuvent aussi atteindre la moelle épinière dans le cas du spina bifida. Ces pathologies sont issues de multiples causes. A titre d'exemples, la prise des médicaments sans l'avis d'un spécialiste pendant le premier trimestre de la grossesse et des infections à répétition exposent au risque. D'où la nécessité pour la femme de consulter un médecin lorsqu'elle est enceinte. Mais l'hérédité pourrait jouer un rôle dans certaines malformations congénitales. Les spécialistes alertent : «Les enfants ayant une défaillance génétique, par exemple la trisomie 21, ont fréquemment des malformations congénitales. Plus de la moitié des bébés ayant une trisomie 21, auraient des malformations congénitales.» Le tabagisme et l'alcool durant la grossesse entrainent une anomalie au niveau du septum interventriculaire (paroi qui sépare les deux ventricules). Mais la science demeure encore impuissante malgré les avancées technologiques et progrès. Les causes exactes de la majorité des anomalies, près de 65%, sont inconnues. Elles sont dues à l'interaction entre facteurs génétiques et environnementaux. Certains enfants peuvent avoir une prédisposition génétique à certains facteurs environnementaux. S'ils sont exposés à ces facteurs au cours de leur développement, cela se traduira par une malformation. S'ils ne sont pas exposés à ces facteurs, l'enfant sera tout à fait normal. D'autres sujets exposés aux mêmes facteurs environnementaux, mais qui n'ont pas de problèmes génétiques, seront normaux. Il peut être difficile de trouver la cause exacte de la malformation. En matière de prévention pour réduire le nombre de malformations à la naissance les médecins incitent les femmes enceintes à prendre soin d'elles avec des examens périodiques chez leur médecin traitant. «Les femmes qui envisagent d'avoir des enfants ou qui sont enceintes devraient prendre une alimentation variée riche en fruits frais, légumes, poissons et en de calcium. L'acide folique est très important, surtout avant le début de la grossesse», préviennent-ils. Ces recommandations, consignées dans les mesures préventives de l'instance mondiale de la santé, sont élargies à l'implication de la santé publique à travers des soins prénatals. Dans ce chapitre l'OMS insiste sur «l'accroissement et le renforcement de la formation du personnel de santé et des autres personnes concernées par la promotion de la prévention des malformations congénitales». Des avancés dans le domaine génétique permettent d'effectuer des dépistages. Cela dit des personnes exposées à un risque de troubles spécifiques doivent se soumettre à une vérification de leurs antécédents familiaux, surtout dans les régions où les mariages consanguins sont fréquents. En plus les examens prénataux s'imposent pour des mères relativement âgées. En somme une hygiène adaptée peut prévenir les malformations. Suivre les recommandations de l'OMS est déjà une immunité partielle. A savoir la vaccination, la prise suffisante d'acide folique et d'iode, outre les soins prénataux qui jouent un rôle préventif essentiel. N. H.