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Ces cadres du ministère des Transports qui ont facilité l'agrément de
Bénéficiaires de nombreux avantages ainsi que leur famille, ils sont a
Publié dans La Tribune le 31 - 05 - 2015

Il y a aussi cet autre témoin qui a soutenu qu'en janvier 2003, El Khalifa Bank ne pouvait même pas lui payer les 2,5 milliards de centimes, ce qui laissera le Parquet souligner qu'El Khalifa Bank avait déjà à cette époque des problèmes de liquidation. Il sera également question du témoignage des responsables de la direction de l'aviation civile du ministère des Transports, où il est fait état tout au long de leurs auditions des nombreux avantages dont ont bénéficié ces témoins dans le procès d'El Khalifa Bank mais qui «ont été entendu» dans l'affaire de Khalifa Airways qui est toujours en instruction.
Le premier témoin a se présenter devant le tribunal criminel près la Cour de Blida, est M. Mokrani Mohamed Meziane, le directeur de la mutuelle des travailleurs de la Sûreté nationale. Ce dernier va revenir sur le dépôt des fonds de la mutuelle à El Khalifa Bank. Il explique que la mutuelle avait des comptes au Trésor, à la Cnep et la BDL avec des taux de 18%. «Il y a eu une chute inexpliquée des taux à 5%. Le conseil d'administration s'est réuni et a demandé au bureau de faire la prospection au niveau des banques afin de bénéficier du taux le plus élevé sur le marché. Nous avons déposé dans un premier temps 10,7 milliards de centimes à l'agence de Chéraga. Belarbi Hamdane qui était le président du conseil d'administration de la mutuelle et Foudad Aada, membre de la mutuelle, m'ont fait part de taux plus élevé au niveau de l'agence des Abattoirs. Nous avons alors déposé 5 milliards de centimes à l'agence d'El Harrach et, une fois le dépôt de l'agence de Chéraga arrivé à terme, nous l'avons transféré vers les Abattoirs» a expliqué le témoin. Ce dernier va préciser que le montant total déposé par la mutuelle est de 25,7 milliards de centimes. M. Mokrani va affirmer ensuite, qu'en mars 2003, et alors que la mutuelle a tenté de récupérer les montants déposés, l'administrateur a demandé au témoin de patienter et d'éviter le retrait afin de ne pas provoquer l'«écroulement» de la banque et que cette dernière «va reprendre son fonctionnement au fur et à mesure». En prenant la parole, le procureur général va insister pour savoir qui a pris la décision du transfert des fonds de la mutuelle de Chéraga vers les Abattoirs. «La décision a été prise par nous trois puisque nous nous sommes déplacés ensemble à l'agence des Abattoirs. Normalement, la décision me revient car je suis le gestionnaire.» L'avocat de Foudad Aada renchérit : «Est-ce que Foudad Aada a donné des instructions ou des informations et est-ce que vous pouviez refuser ?» «Il s'agissait d'informations. Oui j'aurai pu ne pas effectuer le transfert mais j'ai estimé que c'était dans l'intérêt de la mutuelle.»
Sayes Nacer, ex-directeur général de la Cash, la Compagnie d'assurance des hydrocarbures, qui a pris ses fonctions en juin 2003, va faire part des 74,1 milliards de centimes déposés entre le 8 septembre 2002 et le 1er mars 2003 à l'agence d'El Harrach d'El Khalifa Bank par son prédécesseur Rachid Bouchouareb, sans aucune résolution du conseil d'administration autorisant le placement. Rachid Bouchouareb a été démis de ses fonctions, juste après par le conseil d'administration.
Confusion entre les caisses principales de l'agence principale et de la trésorerie
Chadi Nourredine, ex-directeur de l'agence d'El Goléa, qui a bénéficié d'une extinction des poursuites après avoir été inculpé pour association de malfaiteurs dans l'affaire El Khalifa Bank, s'est présenté comme témoin. Ce dernier va donner une explication assez spéciale, presque biscornue, même dans ses réponses aux questions du tribunal. Chadi Nourredine va revenir sur le retrait non régularisé de 1,4 milliard de centimes, le seul d'ailleurs qui sera cité dans ce procès bien qu'au niveau de cette agence il y avait autant d'opérations en suspens que dans les autres agences mises en cause dans ce procès. Le témoin va expliquer qu'il s'agit d'une opération de transfert de fonds qui a eu lieu en date du 23 août 2000. «Nous avons reçu le mercredi 23 août 2000, un appel de fonds de la direction des mouvements des capitaux (DMC) qui était sous la responsabilité de M. Baïchi. Vers 16h, M. Baïchi s'est présenté avec deux convoyeurs d'El Khalifa Bank pour récupérer les fonds mais comme la caisse de l'agence était déjà arrêtée, nous ne pouvions pas établir les écritures entre sièges (EES). Nous avons alors préparé une décharge qui a été signée par le directeur adjoint, le chef de caisse, M. Baïchi et moi-même. Les EES n'ont été établies qu'après le week-end et envoyées à la caisse principale de la trésorerie», a expliqué Nourredine Chadi. Le juge Menouar demande alors si l'ex-directeur de l'agence d'El Goléa a reçu l'accusé de réception. «Non justement, ces EES ont été rejetées par la caisse principale de la direction principale», dit le témoin avant d'avancer une thèse assez biscornue tentant de remettre en cause l'instruction et l'expertise menées par la justice depuis le premier jour. «Il y avait une confusion entre la caisse principale de la direction générale, dont le numéro de compte commence par 010 et vers laquelle les EES sont envoyées et la caisse principale de l'agence principale en raison de l'incompétence de certains cadres. D'ailleurs cette opération a été régularisée par mon successeur». Le tribunal demande à nouveau « mais cette opération n'a pas été transcrite dans la comptabilité ?». Le témoin persiste en disant que «l'expert nommé par la justice a fait la confusion avec la caisse principale de l'agence principale de Chéraga et la caisse principale de la trésorerie. S'il avait bien détaillé les comptes, il aurait retrouvé l'opération que nous avons régularisée et inscrit dans la comptabilité». Chadi va expliquer que l'opération a été régularisée par son successeur en septembre 2001, «avant que je ne quitte j'ai essayé de me rapproché de Baïchi. J'ai pris contact également avec l'inspecteur général, M. Mir Sid Ahmed, ainsi que le directeur- adjoint de la comptabilité, feu Hammou, demandant la régularisation de l'opération. J'ai fini par me disputer avec Baïchi». Me Meziane, l'avocat d'El Khalifa Bank en liquidation, demande au témoin de préciser le nombre d'opérations en suspens qui existaient au niveau de son agence. Ce dernier va soutenir que durant sa gestion, qui a duré 10 mois, il n'y avait que cette opération du 23 août 2000 justifiée par la décharge signée par le directeur de la DMC. L'avocat demande à cet ex-cadre de la BNA si une décharge, même signée par un DFC, pouvait remplacer les EES et si une décharge est reconnue dans le règlement de la banque. «C'était exceptionnel en raison de l'appel de fonds et nous considérons que c'était réglementaire puisque l'opération a été régularisée par la suite.» Me Meziane a rappelé au témoin que selon des directeurs d'agences, Abdelmoumène Khalifa avait donné instructions aux agences afin de ne garder dans leurs caisses que des sommes inférieures à 150 millions de centimes. Il lui demande alors pour quelle raison la caisse d'El Goléa contenait plus d'un milliard de centimes. Chadi soutient qu'il n'a été destinataire d'aucune instruction du genre. En auditionnant le témoin, M. Zargaras, le représentant du ministère public demande : «Généralement, on envoie les fonds avec le chef de caisse et les pourvoyeurs de fonds mais voilà que vous nous apprenez que le directeur de la DMC se présentait personnellement. Pourquoi ?» «Baïchi n'est pas venu une seule fois mais au moins trois fois récupéré les fonds. C'était le premier responsable de la direction des mouvements de capitaux donc, c'était normal», répond le témoin. Le Parquet revient sur cette confusion citée par le témoin entre les caisses et demande : «Akli Youcef était caissier principal et avait 15 ou 16 agents avec lui. Alors qu'au niveau des agences, il n'y avait qu'un caissier. Ce n'était pas suffisant pour comprendre qu'il était le responsable de la caisse principale ?». Chadi répète qu'«Il y a confusion parce qu'il existe deux comptes distincts pour la caisse de Chéraga et la caisse principale». Le procureur va revenir ensuite sur l'audition du témoin par le juge d'instruction. Il lui rappelle alors qu'il avait déclaré que Chachoua Abdelhafid a exercé énormément de pression sur lui pour donner des crédits à certains clients et faire augmenter le taux d'intérêt pour d'autres et qu'il avait même exigé le recrutement de son frère et que ce sont là les raisons qui ont amené à son licenciement. «Chachoua venait se mêler des affaires de la banque, mais je ne donnais pas d'importance à ses interventions. Il demandait d'augmenter les taux d'intérêt mais vous pouvez vérifier je n'ai jamais dépassé les 7%.» Le procureur va demander au témoin de citer toutes les personnes qui exerçaient des pressions sur lui, il cherchera des yeux sur les PV les noms mais se ravisera de lire, choisissant de terminer ses questions en faisant savoir que le témoin avait également quitté la BNA après les mesures disciplinaires prises à son encontre.
En prenant la parole, Me Bentaouine va demander au témoin de préciser si l'agence a accordé un crédit de 14 milliards de centimes à l'entreprise Sopatro et si le dossier du crédit était régulier et complet. Le témoin refusera de répondre et dit : «Il aurait fallu poser la question au défunt qui m'a remplacé». En fait, les non-dits dans ce procès public et qui ne peuvent donc être considérés que comme des rumeurs et en des bruits qui circulent de bouche à oreille, soutiennent que l'entreprise Sopatro est la propriété d'un ministre en poste et qui aurait obtenu un crédit de 14 milliards de centimes contre l'hypothèque d'un lot de terrain. Une main levée a été obtenue pour l'hypothèque alors que le crédit n'a jamais été remboursé.
Après Chadi, plusieurs autres témoins, ex-inculpés et qui ont bénéficié de l'extinction des poursuites, vont suivre. Il y a Chrisette Abdelaziz, inculpé pour corruption et perception de cadeaux d'indus avant de bénéficier d'un non lieu, est un ex-P-dg de l'Entreprise nationale des travaux aux puits (Entp). Ce témoin a affirmé que la filiale de Sontarach qu'il dirigeait a déposé 10 milliards de centimes à l'agence d'El Harrach et que cette somme n'a pas été récupérée.
Hassaïn Madjid, ex-directeur général de l'Entreprise nationale des graisses (ENG) et son directeur des finances, accusés de corruption avant de bénéficier d'un non-lieu, ont fait état du dépôt de 40 milliards de centimes à l'agence El Harrach d'El Khalifa Bank alors que le siège de l'entreprise se trouve à Lakhdaria. M. Hassaïn va expliquer que le 3 février 2003, l'entreprise a tenté de récupérer les dépôts. «Le DFC s'est présenté à deux reprises sans suite. Il a envoyé deux courriers sans réponse. On a fait appel à notre avocat conseille et le 22 février, la banque nous a donné un chèque de banque du montant des placements. On a déposé le chèque au niveau de notre agence BEA, mais le 16 mars 2003, le chèque est retourné impayé pour motif ‘'grand montant sur instruction de la banque d'Algérie''. Nous avons alors déposé plainte et la justice nous a renvoyé vers le liquidateur ».
Ouridane Houcine, qui a également bénéficié d'un non- lieu, était le président du conseil d'administration de la Société générale intermédiaire des opérations de bourses (Sogib). Il précisera au tribunal que la Sogib a retiré de la Cnep la somme de 1,3 milliard de centimes, déposé à l'agence d'El Harrach d'El Khalifa Bank.
Mahdib Mahdi chargé d'études pour les microcrédits au niveau de la Cnac est revenu pour sa part sur les fonds déposés par la Cnac d'un montant de 125 milliards de centimes. Selon le témoin, le conseil d'administration n'a jamais pris une décision pour le dépôt à El Khalifa Bank.
Laamri Abdelkader, directeur général de l'hôtel Aurassi a parlé d'importants excédents de trésorerie d'une valeur de 70 milliards de centimes ce qui a amené le conseil d'administration de l'Hôtel à faire trois placements d'un montant global de 32 milliards de centimes. L'hôtel Aurassi a retiré quelques sommes, mais a quand même perdu 17,7 milliards de centimes. Ourir Oubakar, ex-directeur général de l'Opgi de Mostaganem, a fait part de la perte de 12,6 milliards de centimes et Khazmat El Hadi, ex-directeur général par intérim de la Mutuelle des travailleurs communaux, a parlé d'un placement perdu d'un montant de 12,8 milliards de centimes. Pour ce dernier témoin, le juge a rappelé que les membres du conseil d'administration ont bénéficié de 120 billets gratuits pour les lignes intérieurs et 12 sur lignes internationales. Le témoin confirmera l'information et même quand l'avocat de Abdelmoumène Khalifa tentera de prouver que la billetterie n'est jamais gratuite, mais qu'il y a le paiement des taxes. Le témoin est formel «le billet est totalement gratuit, on ne payait rien».
Plusieurs autres témoins vont se succéder avant que n'arrive encore un autre témoin qui va encore une fois mettre mal à l'aise la thèse défendu par Abdelmoumène Khalifa et sa défense. Il y a eu avant le témoignage de Hamidate Nasreddine, le directeur financier et comptable de la minoterie les Moulins d'Algérie, filiale de Groupe Erriadh, qui a placé un montant global 30 milliards de centimes et a perdu quelque 3,2 milliards de centimes, celui de Youcef Boukhalfa et de Chabreg Boukhafa, l'ex-directeur central des finances à Naftal. Ce dernier a commencé par parler des difficultés rencontrées par l'entreprise. Il soutiendra que Naftal avait demandé une aide de 90 milliards de centimes à Sonatrach et cette dernière a libéré 900 milliards de centimes à rembourser en fin d'année. « Que faire avec cette somme ? Nous avons alors décidé de prospecter le meilleur taux et de faire un placement. Sur demande de mon P-dg, j'ai rencontré Abdelmoumène Khalifa et son oncle au niveau de sa villa de Sidi Yahia et il m'a proposé un taux de 12%. Nous avons déposé 100 milliards de centimes pour 3 mois renouvelable», a expliqué le témoin avant d'affirmer que la totalité de la somme a été retirée ainsi que les intérêts car «nous avons eu vents des chèques de Khalifa Airways en ce qui concerne le paiement des factures de carburant et du kérosène qui étaient sans provisions».
Le témoin Belkacemi Ali, ex-directeur de la société des produits de bitumage des routes qui a perdu 2,6 milliards de centimes. En fait, le témoin va soutenir qu'en janvier 2003, la banque n'a pas accepté le paiement anticipé du placement de cette entreprise ce qui amènera le procureur général à le souligner évoquant des difficultés de liquidité pour la banque à cette époque là. Me Lezzar, l'avocat de Abdelmoumène khalifa n'est pas d'accord et fera remarquer au tribunal que le témoin n'est pas précis dans ses déclarations demandant le retrait de son témoignage. M. Zargaras dit alors avec un sourire aux coins des lèvres : «Le parquet demande le maintien de ce témoignage et au tribunal de trancher».
Sera entendue ensuite, l'épouse du défunt accusé Zerrouk Djamel qui a été directeur d'agence de club des pins et d'El Mouradia. Le tribunal ne va pas tarder dans son audition se suffisant de souligner que le défunt avait acquis une villa à Chéraga en plus de celle de Bologhine «un héritage de famille», comme le précisera son épouse. Il sera également appris que l'un des fils Zerrouk a travaillé chez Khalifa Airways comme technicien alors que le second a bénéficié d'un stage de pilote.
Inattendu a été le témoignage de Aïmer Nabil, chef de service de l'aviation au niveau de la direction de l'aviation civile du ministère des Transports. Ce dernier a reçu Abdelmoumène Khalifa et son oncle Kebbache Ghazi dans le cadre du dépôt du dossier pour obtenir une autorisation d'exploitation aérienne pour Khalifa Airways. Il soutiendra avoir étudié le dossier d'un point de vue technique dans le cadre de son travail. Le juge va juste après lui citer les nombreux avantages qu'il a reçus. «Vous avez bien reçu un réfrigérateur, une grande télévision, une machine à laver et cuisinière. Vos deux filles ont travaillé chez Antinéa et votre fils n'avait pas le baccalauréat, mais a été retenu pour un stage de pilote».
Le directeur du témoin, M. Chemmam Mohamed, va se présenter juste après. Il soutiendra que Abdelmoumène Khalifa ainsi que son oncle se sont présentés au ministère en compagnie de Chakib Belili, l'ex-directeur général d'Air Algérie et ex-directeur de l'aviation civile, pour se renseigner sur la procédure de constituer une compagnie aérienne. Le tribunal va rappeler au témoin qu'il avait déclaré que le ministre du Transport, Sid Ahmed Bouline à l'époque, a reçu Abdelmoumène Khalifa. Le témoin confirme avant d'ajouter que ses services ont pris le temps nécessaire pour étudier les 4 demandes formulées à l'époque à savoir celle d'Eco Air, de Sahara Airlines, Khalifa Airways et Antinéa. Le tribunal va lui demander si une compagnie aérienne peut avoir le statut d'Eurl. Le témoin n'est pas formel, mais pense que oui. Le juge Menouar réplique : «Est-ce que vous saviez que selon la loi du commerce il est interdit d'avoir deux entreprises Eurl ? » «Non cela n'est pas de notre ressort.»
Le tribunal citera ensuite un certain Bouferach, ancien député qui intervenait pour Khalifa Airways au niveau du ministère et qui a voulu récupérer des documents de la compagnie. Le juge Menouar revient sur les avantages de cet ex-directeur : «Vous avez bénéficié d'une carte de gratuité Khalifa Airways ?» «Oui, mais j'avais déjà des gratuités à Air Algérie et dans les autres compagnies étrangères présentes en Algérie», réplique le témoin. «Amina, votre fille, a bénéficié d'un stage d'anglais à Oxford payé par Khalifa Bank? Est-ce vous qui avez demandé la bourse à Abdelmoumène Khalifa ?» «Je le lui ai demandé ou il me l'a proposé. Je ne sais plus, c'est venu dans la discussion», a enfin déclaré le témoin. Le juge annonce alors une pause. Certains accusés dans ce procès pour avoir reçu une carte de thalasso ou avoir gardé un outil de travail sont dépités et ne comprennent pas les «les deux poids, deux mesures».
H. Y.


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