Sollicitée à plusieurs reprises pour donner plus d'éclaircissements sur la situation de précarité et d'abandon que connaissent les zones industrielles d'Alger, Gestimal, la société chargée de leur gestion s'est inscrite aux abonnés absents. Seules quelques indiscrétions ont tenté de nous expliquer certaines choses. Selon notre source, Gestimal est une entreprise étatique créée en 2005 alors que les zones industrielles l'ont été dans les années 1980 Ce faisant, «cette société a hérité d'un passif lourd». C'est-à-dire qu'elle se retrouve à gérer des zones complètement délabrées. Et par quels moyens ? «Gestimal n'est pas subventionnée par l'Etat et fonctionne sur la base de quotes-parts, insignifiantes, versées par les opérateurs économiques», indique notre source. Il faut savoir que seulement 15 à 20% des opérateurs économiques les versent. Toujours selon notre interlocuteur, la zone industrielle d'Alger «est ouverte à tous les vents et représente aujourd'hui un vrai parc à conteneurs ; elle souffre de la vétusté des réseaux d'assainissement et des déversements de produits nocifs par des entreprises». Plus que tous cela, «ses voies d'accès sont devenues de véritables routes nationales, alors qu'elles doivent, en principe, représenter des servitudes de la zone». En soulignant toute la nécessité de gérer cette situation, notre interlocuteur fera savoir que Gestimal est née de la fusion entre l'ex-EGZIB de Boumerdès et EXIWA d'Alger.