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La Tunisie s'embrase
La jeunesse reprend la rue pour dire son ras-le-bol
Publié dans La Tribune le 23 - 01 - 2016

Le mouvement de protestation, déclenché dans la région de Kasserine, au sud-ouest de la Tunisie, démontrent qu'une transition politique ne peut aboutir sans une transition économique. A l'origine de cette contestation l'exclusion sociale principalement. Le cas de la Tunisie, cinq ans après sa révolution de janvier 2011, est là pour le prouver.
Par Massinissa Benlakehal
La région de Kasserine, dont les montagnes sont le fief de groupes terroristes, est la plus défavorisée du pays. A Kram, petite ville à la périphérie de Tunis, les jeunes sont également sortis dans la rue manifester leur mécontentement et ras-le-bol face à la situation économique désastreuse du pays. D'autres villes ont également été touchées par cette vague de manifestations. Pour faire face à ces mouvements de protestations qui se sont déclenchés ici et là, les autorités tunisiennes viennent d'annoncer un couvre-feu national.
Le taux moyen national de chômage, à fin de 2015, a atteint 17,2% de la population active. En 2010, il était de 12%. Dans la région de Kasserine, à titre d'exemple, le taux de chômage est de l'ordre des 26,2%. Celui de l'analphabétisme y est de 32%, contre 12% à Tunis. Le taux de déperdition scolaire est le plus élevé du pays, avec 4%, contre 0,3% dans une ville comme Ariana.
Pour faire baisser les tensions, le gouvernement a, également, annoncé le recrutement de plus de 6 000 jeunes, en chômage actuellement, dans la région de Kasserine. Des projets de construction seront lancés, a assuré le Premier ministre tunisien dans un entretien à une télévision française, expliquant qu'«il faut laisser du temps au temps». Habib Essid a aussi ajouté : «Mais nous sommes une jeune démocratie. Et pendant la jeunesse, il y a une période d'adolescence à traverser.»
Le Premier ministre tunisien poursuit, dans son entretien, «nous n'avons pas une baguette magique pour donner un emploi à tout le monde en même temps». «Ce qui se passe en Tunisie avec la jeunesse n'est pas récent. Nous héritons de cette situation [...]. Les créations d'emplois demandent énormément d'efforts […]. Il faut que les gens soient patients», affirme-t-il. Selon lui, le pays doit d'abord relever le défi sécuritaire. Un scénario déjà vu, qui, faut-il le dire, est loin d'être convainquant aux yeux des jeunes tunisiens. Ces mêmes jeunes, qui, par milliers, ont rejoint les rangs de l'Etat islamique (EI) en Syrie, en Irak et en Libye. Le nombre de tunisiens à avoir rejoint les rangs de l'EI et autres groupes terroristes est estimé à 6 000. La ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, a indiqué, en décembre dernier, que 700 tunisiennes ont rejoint les organisations terroristes.
Ces départs, a souligné le Premier ministre, «sont le résultat d'un vide […] à cause du manque d'emploi». «Nous faisons tout notre possible pour que notre jeune démocratie soit une réussite dans la région», a-t-il assuré.
Ce qui est, actuellement, qualifié par certains médias tunisiens de « colère de la faim», en référence aux protestations des jeunes, n'est en réalité que la partie émergée de l'iceberg. La partie immergée, quant à elle, reste à venir, sommes-nous tentés de dire. Et pour cause, les doléances et exigences de la jeunesse, qui est à l'origine de la révolution menée contre le régime de Ben Ali, restent encore insatisfaites. La révolution de 2011, de l'avis de ceux à qui nous avons parlé, si elle a apporté un changement conséquent sur le plan politique, n'en a apporté encore aucun d'ordre économique.
Le terrorisme qui sévit dans ce pays est en partie à l'origine de cette crise économique qui étouffe ce pays touristique. Les trois attentats, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés durant l'année écoulée, notamment parmi les étrangers, ont eu un impact catastrophique sur le tourisme tunisien. La Tunisie étant une
Destination très prisée par les étrangers. En septembre dernier, à titre d'exemple, au moins 70 hôtels ont fermé leurs portes par manque de clients.
Selon les chiffres officiels des autorités tunisiennes, près de 50% des hôtels ont fermé dans le pays. Ce dernier compte pas moins de 823 hébergements touristiques, dont 570 hôtels classés et 253 hébergements alternatifs.
A rappeler que début janvier, le Premier ministre avait annoncé un remaniement ministériel. Ce qui a permis le retour en force du parti Ennahda, islamiste, qui est redevenu le parti majoritaire au sein du Parlement tunisien après les scissions et démissions au sein du parti du président Béji Caïd Essebssi. Ennahda s'est vu attribuer deux portefeuilles ministériels, à savoir, les ministères de la Justice, et de l'Energie. Un troisième poste de Conseiller en prospective auprès du Premier ministère lui a, également, été accordé.
M. B.


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