Plusieurs experts en restauration et préservation du patrimoine ont animé, mercredi dernier, à Oran une table-ronde autour de la thématique «le patrimoine culturel en question» ou des expériences de restauration de biens culturels et historiques en Algérie ont été présentées par les intervenants. Par Rédaction culturelle Plusieurs experts en restauration et préservation du patrimoine ont animé, mercredi dernier, à Oran une table-ronde autour de la thématique «le patrimoine culturel en question» ou des expériences de restauration de biens culturels et historiques en Algérie ont été présentées par les intervenants. Le responsable de l'équipe de recherche «patrimoine, pratiques artistiques en mouvement» du Crasc, le Pr Hadj Miliani, a indiqué à l'APS que l'objectif de cette rencontre est de s'interroger sur la signification du patrimoine culturel matériel et immatériel, et de comprendre la manière dont les différents intervenants expérimentent les démarches d'identification, valorisation, réhabilitation, conservation et de revitalisation de ce patrimoine. Il a soutenu également qu'il faut privilégier le débat avec les acteurs agissant sur le terrain, notamment les universitaires, créateurs, associations et les responsables institutionnels qui sont décideurs, et prendre en considération les interventions des uns et des autres dans une perspective analytique et compréhensive. Dans le cadre de cette rencontre, l'architecte Madina Foukroun de l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels d'Alger et membre du Crasc a présenté son expérience dans le projet de restauration de «Hammam es-sabaghine» (bain des teinturiers) de la vieille ville de Tlemcen remontant au 5e siècle. En état d'abandon depuis 1995, cet édifice a bénéficié d'un projet de restauration qui prévoit sa reconversion en musée et espace culturel, lancé en 2010 et arrêté pour manque de financement et lourdeurs administratives. L'architecte a tenu à souligner que «la seule satisfaction était de limiter les dégâts et de protéger ce site de manière temporaire». Pour sa part, Farida Sehili du département d'architecture de Sétif, qui a abordé le cas de Mansoura Kebira de Bordj Bou Arreridj, a mis en exergue les outils techniques, juridiques et de financement permettant la préservation du patrimoine matériel et immatériel en soulignant que «pour réussir une restauration, il est nécessaire d'avoir une interaction positive et efficace entre ces trois éléments ». De son côté, Djillali Tahraoui du département d'architecture de l'Usto d'Oran est revenu sur le classement du vieux quartier de Sidi El Houari, secteur sauvegardé, affirmant que ce classement aura des retombées positives pour la ville d'Oran. Il a expliqué dans son intervention qu' «en plus de la préservation et la restauration des vestiges historiques et archéologiques, ce quartier pourra devenir une importante destination touristique». Il a également rappelé que Sidi El Houari recèle de nombreux sites et monuments historiques, vestiges des différentes périodes qu'a connues Oran depuis sa fondation en l'an 902. Pour sa part, le directeur de l'école chantier de l'association «Santé Sidi El-Houari» (SDH), Belmaaloufi Haoues, et l'architecte Soumaya Hassam ont axé leurs interventions sur les différentes phases de la restauration des «Bains turcs» de Sidi El Houari. De son côté, Massinissa Ourabah, responsable de l'antenne d'Oran de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ongebcp), a fait part de la réhabilitation des sites historiques à Oran dont Santa Cruz, Rosalcasar, porte du Santon, porte d'Espagne et porte de Canastel. R. C.