Fransabank El Djazaïr (FSB El Djazaïr), filiale du groupe franco-libanais Fransabank, a décidé de relever son capital social à 10 milliards de dinars. Cette décision, annoncée hier par le P-DG du groupe, M. Adnan Kassar, est motivée par le souci de cette banque de se conformer aux dernières directives du Conseil de la monnaie et du crédit. Le premier responsable du groupe a expliqué de manière plus explicite ce souci de maintenir et renforcer les liens qui existent entre la banque et sa clientèle en Algérie, lors d'une conférence de presse animée au siège de la FSB. Adnan Kassar estime ainsi que cette augmentation du capital, «permettra à Fransabank El Djazaïr, outre une solidité financière encore plus accrue, d'accélérer son plan de développement sur le territoire national, et de renforcer son enracinement parmi sa clientèle algérienne». Cette augmentation de capital s'effectuera, selon le premier responsable du groupe, par le biais d'un apport en numéraires de tous les actionnaires de FSB, algériens, libanais et français, la part des non-résidents devant représenter au terme de l'opération, un apport en devises de près de 130 millions de dollars. En outre, le responsable ajoutera que «cette opération, qui débutera dès les prochaines semaines, sera finalisée dans les délais impartis par la Banque d'Algérie». Par ailleurs, le responsable du groupe FSB a annoncé l'ouverture prochaine de quatre nouvelles agences, actuellement en travaux, dont deux à Oran, une à Constantine et une autre à Bab Ezzouar. La banque est également sur le point de finaliser les négociations en vue d'ouvrir une agence à la rue Didouche Mourad, à Alger, et une autre à Rouiba. Parmi les autres projets de la filiale algérienne de FSB, une participation plus active dans le financement de grands projets, notamment dans les domaines de l'industrie et du tourisme, considérés par M. Kassar comme «deux secteurs-clés, générateurs de compétitivité et de diversification des ressources en devises pour l'Algérie». FSB El Djazaïr compte, selon la même source lancer, en partenariat avec des partenaires de la zone EuroMed, «différents produits à l'adresse des migrants, visant à canaliser leur épargne vers leur pays d'origine, et notamment vers des projets productifs et créateurs de richesses». Selon le patron de FSB, la banque envisage, en outre, de commercialiser «des produits d'épargne islamique, actuellement à l'étude, aux côtés d'une large gamme de produits monétiques, dont certains ne sont pas encore disponibles sur le marché, et qui devraient aller dans le sens de l'encouragement des circuits formels de paiement». Concernant la crise financière qui affecte le monde de la finance, le responsable s'est montré rassurant, estimant que son groupe «n'a aucun souci pour l'avenir». Pour lui, «tout réside dans la bonne gérance et le contrôle effectif». Le conférencier appuiera ses propos, affirmant que la crise a épargné les secteurs bancaires algériens et libanais et, par ricochet, n'a pas touché son groupe. Le Groupe Fransabank opère à travers une dizaine de filiales bancaires et financières, présentes dans plusieurs pays, particulièrement autour du bassin méditerranéen. S. B.