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Réinventer et pérenniser la culture à Constantine
C'est le grand pari et défi du secteur
Publié dans La Tribune le 11 - 02 - 2016

Le 17 avril 2016 Constantine aura bouclé et parachevé son année culturelle qu'elle a organisée après avoir été désignée par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alesco) «Capitale de la culture arabe 2015». Plusieurs infrastructures relevant du secteur ont été lancées pour la circonstance. Certaines réceptionnées (la grande salle du Zénith 3 000 places) et d'autres devraient suivre à long terme (c'est le cas de la restauration du patrimoine immatériel). Quant aux salles de cinéma, elles attendent encore d'être réactivées ou plutôt réhabilitées. Globalement, il y a des acquis à fructifier à travers plusieurs manifestations pour éviter aux lampions de s'éteindre au terme de cette méga manifestation qu'est «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» (Ccca-2015). On n'a pas eu vent de suggestions qui auraient été avancées ou de projets proposés pour assurer l'exploitation pérenne de toutes les infrastructures et longévité donc de l'animation artistique dans la région. Le seul souci manifeste est lié à parachever le programme qui a projeté la ville aux devants de la scène, l'obligeant à faire plus et mieux pour donner le change et justifier les sommes faramineuses déboursées. Pour l'heure, la conception d'une animation en boucle reste enfermée dans le conjoncturel, une année en l'occurrence.
«On espère que cet engouement se poursuivra dans de diverses aires de la ville et des communes après le 16 avril», dira un Constantinois. C'est aussi le souhait, voire la projection des responsables qui certifient que l'évènement ouvre la voie à un exercice culturel pérenne dans la wilaya et en extra muros. Et si l'on sait que ce rendez-vous enregistre une timide audience depuis 10 mois malgré la diversité des grilles, les retouches apportées au département de la communication, et en sus des minces recettes pour les programmes sponsorisés par l'Etat, le pari de maintenir le flambeau rayonnant au-delà du 16 avril demeure difficile. En clair une émission intensifiée en dehors du contexte purement officiel s'avère hypothétique. Les festivals et les dates symboliques auront toujours pignon sur rue, si les gestionnaires n'écartent pas cette option préconçue et tentent d'élargir le spectre d'adhésion des faiseurs de la culture. Ces derniers restent incontestablement les artistes, les associations autonomes, les coopératives théâtrales… Constantine en dispose suffisamment. Même s'il y a des déperditions de volonté et de force en raison de la lancinante problématique de la programmation, autrement dit d'autorisation de faire de l'art, qui passe par l'administration. Un projet indépendant pour être rendu public, pour sortir dans la rue, doit obtenir des autorisations, ce qui est normal, sauf quand la délivrance de ces autorisations dépend d'un bureaucrate obtus et fermé à toute culture. Cette barrière laisse souvent en jachère de multiples initiatives, ce qui creuse davantage le fossé entre les artistes et les responsables. Une condition réitérée par les garants et du coup le contraste et le croisement culturel restent de faible audimat.
Sous un autre chapitre, la frêle santé financière des pourvoyeurs de fonds risque de geler plusieurs animations budgétivores surtout celles faisant doublon par des thématiques, tandis que les essais solitaires auraient peu de chance d'aboutir sachant que le mécénat dans le secteur exprime encore un vain mot en Algérie. Dès lors, la culture participative demeurera, selon quelques observateurs, une heureuse issue pour bon nombre d'innovateurs voulant s'affirmer sur la scène locale. Pour ce faire, il est impératif d'intéresser les citoyens et adeptes par des initiatives originales, inédites. «Le web contribuera à cette mutation qui a apporté ses fruits dans d'autres pays développés. Sans écarter l'implication indéniable des médias via leur support pour vulgariser les esquisses», estiment-ils. Le temps des subventions devrait souffler légèrement sur les associations habituées aux rentes annuelles par les directions, les APC et les APW. Ce sera handicapant de l'avis de quelques comédiens et artistes. «Heureusement que l'on dispose d'espaces pour s'exprimer avec l'aval des gestionnaires», admettent-ils. En dehors des aides étatiques en ces temps de vaches maigres, la culture observe un tournant décisif pour s'autofinancer. A Constantine, la mission n'est pas impossible si les acteurs principaux parviennent à rentabiliser les lieux et scènes fraîchement acquis avec le concours des artistes, sans exclusion.
N. H.


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