Le départ de la première course de la seizième édition du «Sahara Marathon» a été donné hier depuis la wilaya de Laâyoune dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf. Quelques cinq cents (500) participants, venus d'une vingtaine de pays, ont pris part à cette compétition internationale dédiée au soutien à la cause sahraouie. La délégation algérienne, qui compose le lot le plus important des participants, est composée de 120 coureurs. Selon les organisateurs de cet événement sportif international, cet événement permet de fédérer et sensibiliser la communauté internationale sur la question sahraouie. «Notre objectif par l'organisation de cet événement est d'aider à drainer le plus d'attention et de solidarité sur la cause sahraouie», ont affirmé les organisateurs lors d'une conférence de presse tenue dans la wilaya de Smara, lundi. «Nous voulons aussi dire que les Sahraouis ne se battent pas seul pour leur cause», explique-t-on de même source. Et de poursuivre «Il est question, également, d'aider à remonter le moral des familles sahraouies qui ont souffert des suites des inondations dernières». Ylva, qui est une jeune suédoise de 29 ans, est dans les camps pour la première fois. Arrivée il y a deux jours, toute nerveuse à quelques minutes du début de la course d'une longueur de 21 kilomètres, au départ de la wilaya de Aousserd, cette jeune fille nous explique qu'elle a tenu à ne pas rater cette opportunité, peu importe la nature aride et les conditions du terrain. «D'habitude, je ne cours pas, donc ce sera dur pour moi, mais je vais le faire quand même», nous confie-t-elle. Expliquant les raisons qui l'ont poussé à quitter son confort habituel en Suède, Ylva dira : «J'ai tenu à venir et à être ici pour manifester ma solidarité avec le peuple sahraoui et sa cause.» «Je voudrai aussi donner un écho à cette cause à mon retour chez moi», ajoutera-t-elle. L'accueil chaleureux réservé par les Sahraouis à leurs hôtes l'a surprise. «Dès mon arrivée, j'ai été surprise par l'accueil chaleureux et la sympathie des Sahraouis», dit-elle. Selon elle, les camps sont très bien organisés et «je ne m'attendais pas à vivre cette expérience de cette manière». Plusieurs parcours ont été proposés aux participants, à savoir une course sur une distance de 41 kilomètres, une autre de 21, de 10 et de 5 kilomètres. Les enfants ont, eux aussi, parcouru leur circuit, de manière symbolique. Petits et vieux se sont réveillés aux premières lueurs du jour pour ne pas rater l'événement. L'ambiance dans le camp de Smara, où se sont regroupés tous les participants, rejoints par les Sahraouis venus d'autres camps, a été des plus festives. Pour la première fois depuis le lancement de cette compétition, un groupe composé d'une centaine de coureurs, selon les organisateurs, venus des territoires occupés du Sahara occidental, ont pris part à cette course. Une manière pour eux, aussi, de manifester leur résistance à l'occupant marocain, en le défiant, faut-il le dire. Il faut savoir que cet événement sportif international vise à fédérer les efforts de solidarité et de sensibilisation de la communauté internationale avec le peuple sahraoui. Par ailleurs, elle est une occasion pour les ONG et associations sportives de faire acheminer dans les campements de réfugiés des dons et soutiens aux différentes équipes et clubs, notamment ceux des sports scolaires. Durant la quinzième édition, les dons récoltés ont permis d'acheter du matériel à huit écoles dans les campements. Les organisateurs ont pu acheminer des générateurs électriques, des systèmes sonores ou encore des équipements sportifs. Les organisateurs du Sahara Marathon, ainsi que le Croissant-Rouge international, avec l'aide du Croissant-Rouge sahraoui, ont mis en place tous les moyens nécessaires pour permettre la bonne tenue de cette compétition, a-t-on noté sur les lieux. M. B.